Pour les Ivoiriens, c’était comme la finale avant la finale. En tout cas, pour le public sportif accroché à la Can (Coupe d’Afrique des Nations) de football, un événement dans un événement. Le match entre le pays hôte, la Côte d’Ivoire, et la Guinée Equatoriale, pays hispanophone d’Afrique centrale d’à peine 28.051 kilomètres-carrés et une population de 1,6 million d’habitants, a tourné en un cauchemar pour les Ivoiriens qui ont ramassé un carton (4-0). C’était lundi 22 janvier dernier, au Stade Alassane Ouattara d’Ebimpe, à Abidjan, plein de ses 60 mille places dominées par les couleurs nationales ivoiriennes. Malgré la mobilisation intense et effrénée du public, le Nzalang nacional, la sélection nationale équato-guinéenne, a réussi l’impensable.

Guinée Equatoriale/Côte d’Ivoire. Le match de poule du Groupe A était d’un enjeu capital pour la Côte d’Ivoire, pays organisateur de la Can, qui entendait assurer sa qualification, après sa défaite du jeudi 18 janvier devant le Nigéria (0-1). Sur le papier, les pronostics étaient en faveur des Ivoiriens qui ont pris d’assaut le stade plein à craquer. Pour eux, l’affaire était comme pliée. Ils n’imaginaient pas voir les Equato-guinéens leur brûler la politesse.

Les joueurs équato-guinéens heureux de leur victoire sur les Ivoiriens.

Deux fois champion d’Afrique, en 1992 et en 2015, le pays de Didier Drogba n’avait qu’une idée en tête, filer en huitième de finale, en faisant de la Guinée Equatoriale une bouchée. Les Ivoiriens ne se trompaient de rêver. A la Can 2012, ils leur avaient infligé un 3-0 à domicile. Mais, cette fois, la réalité a dépassé la fiction! C’est le moins qu’on puisse dire au coup de sifflet final de l’arbitre. Les Ivoiriens étaient en pleur et en colère, ne sachant pas à quel Dieu se vouer.
La Guinée Equatoriale a démontré qu’il ne faut jamais vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. C’est un pays qui a une très modeste histoire de football, ayant surtout émergé à partir de 2012, en co-organisant la 28ème édition de la Can avec son voisin, le Gabon. A force de travail, de sérieux et d’organisation efficace, les Equato-guinéens font sensation, en s’imposant parfois devant des géants du football africains comme le Sénégal qu’ils avaient battu par 2-1.
En battant à plate couture les éléphants, le Nzalang nacional n’a fait que prendre sa revanche et de quelle manière! Dans le jeu, les Equato-guinéens étaient dominés par les Ivoiriens qui ont effectué 22 tirs au poteau, mais à peine 3 étaient cadrés. Leurs adversaires n’en ont effectué que 7, mais pour marquer 4 buts. Il faut dire que leur précision est chirurgicale. Les Ivoiriens ont marqué 2 buts mais qui ont été annulés à la suite de la Var (Assistance vidéo à l’arbitrage), pour hors-jeu.
Les Diables-Rouges, qui ne participent pas à la phase finale de la Can Côte d’Ivoire 2024, ont aussi une histoire particulière avec le Nzalang nacional. En décembre 1984, les Congolais avaient assené un carton de 5-0 aux Equato-guinéens. Ceux-ci avaient pris leur revanche en décembre 1990, en corrigeant les Congolais par un 6-0. Cette fois, ce sont les Ivoiriens qui ont goûté à la sauce revancharde de cette sélection qui a pris haut-la-main son ticket pour les 8èmes de finale. Comme quoi, le travail, le sérieux, l’organisation sont autant de valeurs qui permettent à la Guinée Equatoriale de surprendre.

Jean-Clotaire DIATOU

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