La 26ème édition de la Can (Coupe d’Afrique des Nations) de handball séniors dames se tient du 27 nombre au 7 décembre 2024, à Kinshasa, capitale de la RD Congo. Débuté le 28 octobre dernier, pour deux semaines, le stage local des Diables-Rouges n’a pas duré cinq jours. Les entrainements ont été arrêtés, par manque de financement. De même, pour les joueuses de la diaspora qui ne sont toujours pas encore réunies, l’inquiétude renaît quant à leur participation.
A quelques jours de la Can de handball séniors dames, qui se déroule à Kinshasa, la ville voisine de Brazzaville, les Diables-Rouges ne semblent toujours pas afficher leur meilleure forme, en raison des problèmes de budget. Les conditions administratives étant réglées, il reste la logistique. Soucieux de la situation, le ministre en charge des sports, Hugues Ngouélondélé, a reçu à son cabinet de travail, Yann Ayessa Ndinga Yengué, le président de la Fécohand (Fédération congolaise de handball), pour un tête-à-tête sur la participation de l’équipe nationale à la Can.
Au sortir de l’audience, Yann Ayessa Ndinga Yengué garde l’espoir: «Vous savez que le handball a beaucoup d’activités et l’activité-phare est la Can. Il fallait travailler avec le ministre et nous avons travaillé principalement au sujet de la Can de Kinshasa à laquelle normalement le Congo devrait participer. Bien malheureusement, depuis un certain temps, le Congo ne se prépare pas et il fallait qu’on puisse en parler. Et le ministre a dit qu’il allait tout faire pour régler cette situation, lui, en tant que ministre des sports, mais aussi avec le ministre des finances, connaissant les difficultés que traverse notre pays. La crise est telle qu’elle est, mais on ne désespère pas en ce que le Congo soit représenté, mais pas seulement représenté mais pour être dignement représenté».
De son coté, Hugues Ngouélondélé a fait savoir que «nos projecteurs sont braqués au Ministère des finances… Toutes les dispositions administratives sont prises. Vous savez, tous, que notre pays traverse une situation financière difficile. Je ne dis pas que le sport n’est pas une priorité, mais une priorité parmi les priorités. Des fois, on perd l’urgence de la chose. Si nous avons eu à occuper une bonne place à la Can du Sénégal, ces mêmes dames, félicitées par le Chef de l’Etat lors de son message sur l’état de la Nation et ont, chacune, reçu une décoration de la République. Si nous avons pu aller au Sénégal, à plusieurs kilomètres, il n’y a pas de raison que nous ne traversions pas le fleuve, à trois minutes de traversée, pour aller de l’autre côté, compétir. Nous allons nous donner les moyens de le faire. Sinon, nous serions incompris. Ça ne serait pas certainement la mer à boire. Si on ne gratte pas les fonds de caisse, je ne vais pas cesser de demander au Ministère des finances de nous aider à faire en sorte que nos vaillantes Diables-Rouges aillent nous représenter. C’est même dommage qu’on ne soit pas parti en formation, parce que, quand on exige à nos athlètes les résultats, mais les résultats ne viennent pas par un jeu spontané. Les résultats arrivent par la formation. Il y a des mises ouvertes il y a le travail. On ne quitte pas la maison et on va à une compétition sans au préalable se former», a-t-il confié.
Ce sont des paroles rassurantes, puisqu’on y lit la détermination de nos dirigeants à assurer, comme il se doit, la participation des Diables-Rouges à la Can de handball féminin, un sport où le Congo est respecté. Aux dernières nouvelles, le sélectionneur, Younès Tatby, a foulé le sol congolais et a commencé avec les séances d’entrainement avec les joueuses locales.
Luze Ernest BAKALA