L’emblématique cathédrale Notre-Dame de Paris, en France, dont la flèche et la toiture avaient été gravement endommagées par un incendie, le 15 avril 2019, voit ses travaux de réhabilitation et de rénovation financés par l’Etat français et des mécènes internationaux. Le chantier est dans la dernière ligne droite et la réouverture de la cathédrale est prévue pour le 8 décembre prochain. L’annonce a été faite mercredi 27 mars 2024 par Philippe Jost, responsable de l’organisme public en charge du projet, devant une commission du sénat français.
Selon Philippe Jost, l’avancement des travaux respecte à la fois les délais prévus et le budget alloué. Une étape particulièrement remarquable, compte tenu des graves dommages subis par la cathédrale, un bâtiment classé au patrimoine mondial de l’Unesco et qui, avant l’incident, accueillait environ 12 millions de visiteurs du monde par an.
Influencée par l’Abbaye de Saint-Denis, église emblématique, célèbre pour avoir été la première du style gothique et pour y avoir enterré la plupart des rois de France, la construction de la Cathédrale Notre-Dame de Paris débuta en 1163 et s’étendit sur deux siècles environ. Mais, son ouverture au public commença dès 1182.
Après l’incendie de 2019, les travaux de restauration, débutés au printemps 2022, après un minutieux processus de nettoyage des débris et de sécurisation des fondations, ont été réalisés par 250 entreprises et groupes d’artistes. La restauration de l’extérieur en pierre de la cathédrale aura lieu en 2025. D’après le responsable de l’organisme public en charge du projet, des mesures préventives contre les futurs incendies ont été mises en œuvre. Il s’agit de l’installation de systèmes de gicleurs et le compartimentage de chaque section de la structure en bois. Des ajouts qui pourraient garantir une meilleure protection de ce patrimoine vieux de près de neuf siècles. «La structure restaurée durera au moins 860 ans», a déclaré Philippe Jost.
Il faut dire que la communauté internationale, qui a assisté, sous le choc, à l’incendie de l’un des monuments les plus appréciés et les plus reconnus au monde, peut désormais espérer sa réouverture avec optimisme, marquant ainsi un nouveau chapitre dans la riche histoire de cet édifice séculaire.
Roland KOULOUNGOU