Malgré les discours politiques, le Congo est de moins en moins un pays attrayant dans le domaine des affaires. Les services publics les plus ordinaires comme le renouvellement d’un document administratif constituent un véritable parcours du combattant. On finit toujours par obtenir le service, mais au prix de longues attentes, de va-et-vient et de sommes d’argent déboursées, pour motiver chaque étape du dossier. Les services sont souvent accomplis à la tête du client et rarement sur la base des procédures et délais établis.
Le Congo a adopté toutes les politiques nécessaires pour faire évoluer l’ensemble des facteurs ayant un impact sur l’amélioration du climat des affaires. Mais, parallèlement les mentalités au niveau des personnels des secteurs publics n’évoluent pas aussi vite et font subsister les pesanteurs héritées de l’époque du parti unique.
Dans notre pays, on a parfois le sentiment que tout est fait pour casser ou décourager ceux qui entreprennent: contrôles administratifs intempestifs; rétention d’informations; abus de pouvoir; trafic d’influence; intrigues; fausses déclarations; faux et usage de faux… Tout y passe! A l’ère du numérique, où sur le plan administratif, les informations et les documents peuvent être sécurisés, les lignes ne semblent pas bouger dans l’amélioration du climat des affaires.
Pour atténuer les effets de l’augmentation des prix du carburant, le gouvernement a décidé de renforcer les mesures d’accompagnement. Il prévoit par exemple la création des sociétés publiques de transport urbain à Brazzaville et Pointe-Noire, en partenariat avec des sociétés privées. L’idée en soi est très bonne. Mais, sa réalisation ne va pas de soi dans notre contexte où les milieux des affaires sont à assainir. De manière générale, les mesures d’accompagnement profitent surtout aux opérateurs véreux qui ne cherchent qu’à en tirer des profits personnels. Pour que les mesures d’accompagnement soient bénéfiques pour les populations, il y a nécessité de veiller à leur mise en œuvre, pour qu’elles produisent les effets escomptés.
L’HORIZON AFRICAIN
