Lutte contre la criminalité sanglante
Chasse à l’homme et horreur dans
le monde des bébés noirs et autres kulunas !
L’opération de lutte contre les bandits dits bébés noirs et kulunas se poursuit avec la D.g.s.p (Direction générale de la sécurité publique). Les forces de police et de gendarmerie sont également montées au créneau, depuis que le Président de la République, Denis Sassou-Nguesso, a déclaré avoir ordonné lui-même à la D.g.s.p de mener cette opération, aux côtés des autres forces de sécurité. Il est vrai que les méthodes de ce corps militaire d’élite ne répondent pas à la loi, mais elles ont l’avantage de produire des résultats immédiats, à la grande satisfaction des populations qui, dans les quartiers périphériques de la capitale, Brazzaville, savourent maintenant la paix retrouvée, quoique la situation demeure encore délicate.
Désormais, les conversations de quartier sont dominées par les récits de recherche, d’arrestation, d’incendie de motos, de destruction de maisons et de châtiment suprême réservé aux bandits bébés noirs et kulunas. Dans les réseaux sociaux, on est inondé d’images et de faits relatifs à l’opération de la D.g.s.p qui, désormais, procède à des vérifications, de sorte que les jeunes innocents qui tombent dans ses filets sont remis à leurs familles et donc ne subissent pas, à tort, le châtiment suprême.
A Makélékélé, une unité de la D.g.s.p a fait une descente dans un domicile où vit un bébé noir réputé. Ses parents ont été menacés de destruction de leur maison, si ce jeune ne se rendait pas. Le lendemain, les éléments de la D.g.s.p sont revenus sur les lieux et le jeune, ne voulant pas voir la maison de ses pauvres parents être détruite, a accepté de mourir, en se rendant. Il a été abattu, après qu’on lui a demandé de s’en aller. Sa famille est interdite d’organiser une quelconque veillée mortuaire. Les récits de ce genre sont devenus légion dans les quartiers.
A Talangaï, une polémique a éclaté à la suite de l’action des éléments de la D.g.s.p ayant tagué des maisons où vivent des bébés noirs en fuite, pour être détruites. Certaines familles, locataires, n’étant plus en contact avec leurs enfants, ne savent pas que faire. Les dénonciations se multiplient, car personne n’a envie de subir seul.

Les forces de police et de gendarmerie sont également montée au créneau, pour coopérer à l’opération de la D.g.s.p. Ainsi, des jeunes arrêtés à l’intérieur du pays, comme à N’Kayi, Madingou, etc, sont livrés à la D.g.s.p qui, en les récupérant, les transfèrent à Brazzaville par hélicoptère et c’est un voyage sans retour, semble-t-il.
Il faut dire que le châtiment suprême réservé aux bandits bébés noirs et kulunas ne date pas de l’opération de la D.g.s.p. Il émane de la justice populaire exercée directement par les populations en colère, excédées par la criminalité sanglante de ces jeunes drogués. Ainsi, depuis deux ans environ, un bandit bébé noir ou kuluna qui tombe entre les mains des populations est systématiquement tué par lapidation et/ou incendie. Beaucoup de jeunes ont subi ce châtiment suprême de justice populaire. En février 2024, un jeune du Quartier Nkombo, à Brazzaville, Josney Akam, bébé noir connu sous le pseudonyme Aller-Retour, comme pour se moquer de ses arrestations à la Maison d’arrêt alors qu’il finissait toujours par retrouver sa liberté, en dépit des crimes qu’il commettait, avait été tué par lapidation et incendie à Gamboma où il s’était réfugié. Après avoir été arrêté par la gendarmerie, il était placé en garde-à-vue à la Zone militaire de défense, mais l’armée avait dû céder à la pression de la population qui le réclamait pour lui régler ses comptes.
Malgré l’horreur de cette justice populaire, les bandits bébés noirs continuent de se manifester par leur criminalité sanglante, alors que le gouvernement ne sait plus que faire pour arrêter cette spirale sociale abominable. Le projet de construction du centre d’Aubeville devant accueillir les présumés jeunes bandits pour leur rééducation, tirant en longueur. L’opération Coup de poing, lancée en mai 2025 par les forces de police et de gendarmerie, avait vite montré ses limites, en ne s’attaquant pas aux vrais bandits bébés noirs tels qu’on les voit aujourd’hui, plutôt aux jeunes oisifs qui vadrouillent, mettant ainsi en émoi de nombreuses familles, pendant que les grands bandits bébés noirs et kulunas continuent d’ensanglanter les quartiers. La corruption a aussi affaibli les services de l’Etat au niveau de la force publique et de la justice et les témoignages sont glaçants sur les faits de corruption qui permettent aux jeunes arrêtés d’être remis en liberté.


Depuis, la société est de plus en plus confrontée à la criminalité sanglante de ces gangs qui semblent ne reculer devant rien. En 2018, un jeune adjudant des Fac (Forces armées congolaises) est assassiné à la machette, un jour à 5h du matin, au Quartier Château d’eau, dans le premier arrondissement Makélékélé, alors qu’il se rendait à son service. Le meurtre, en août 2024, de l’étudiant en maîtrise, Van Bauer Ibara, assassiné à la machette aux alentours de 19h devant son domicile, à Talangaï, par des bébés noirs qui voulaient ravir son téléphone portable, suscita une grande indignation dans la capitale. Les bandits lui ayant coupé le pied qu’ils ont exhibé comme un trophée.
Le procès de ces meurtriers a eu lieu devant la Cour criminelle de Brazzaville en octobre 2024 et le principal assassin a écopé de 30 ans de travaux forcés. Mais, cette justice ne rassure pas une population qui sait pertinemment que ces condamnations ne sont pas dissuasives pour les jeunes qui continuent de s’adonner au banditisme sanglant, sous l’effet de la drogue, du chanvre, de l’alcool frelaté et des autres adjuvants qu’ils se procurent facilement dans les quartiers. (Sur cette vidéo, la population de Mbama, dans la Cuvette-Ouest se fait justice, après avoir mis la main sur un présumé assassin).
Il aura fallu que la D.g.s.p fasse preuve de la même «barbarie» à l’égard de ces bandits, pour que la peur change enfin de camp. Son opération a renversé la donne sociale sur cette question de lutte contre la criminalité sanglante des bébés noirs et kulunas. Non seulement ces bandits fuient dorénavant leurs quartiers, mais encore leurs parents qui avaient souvent des attitudes complaisantes par rapport à leur banditisme, mesurent enfin l’étendue de leurs responsabilités en matière d’éducation.

Mais, si l’opération de la D.g.s.p est soutenue par les populations, il reste un grand défi à l’homme politique qui devrait prendre la mesure des conséquences du modus operandi qui n’est pas soutenu par un cadre juridique. Les défenseurs des droits de l’homme, qui disent maintenant subir eux-mêmes des menaces de mort, ne cessent d’exprimer leur préoccupation à ce sujet, appelant à mettre un terme aux exécutions sommaires. L’Etat étant une continuité, il est possible que des citoyens saisissent la justice à l’avenir pour obtenir réparation des préjudices subis, en raison du manque de cadre juridique des actions menées par un service public, comme la destruction des maisons.










Bonjour, très bel article détaillé mais pour les images graphiques, il n’ y aurait pas moyen de mettre un avertissement ou flouter les images à la discrétion de chaque lecteur qui pourra décider d’ouvrir ou de s’abstenir de voir. Juste une proposition. Merci.