La première conférence internationale sur l’afforestation et le reboisement a ouvert ses travaux le 2 juillet 2024 au Centre de conférence international de Kintélé, avec le segment des experts, venus de différents pays, sous la coordination du gouvernement représenté par la ministre Rosalie Matondo. Pour le président du comité scientifique, François Mankessi, la rencontre de Brazzaville vise à «donner un contenu scientifique et définir une stratégie de mise en œuvre au niveau global d’une décennie africaine et mondiale de l’afforestation et de reboisement».
Dans son mot de circonstance, la représentante du P.n.u.d (Programme des Nations unies pour le développement) a fait savoir que chaque année, le monde perd près de dix millions d’hectares de forêts. Et, l’année 2023 s’est avérée la plus chaude, jamais enregistrée sur la planète terre. «Dans ce contexte mondial marqué par des niveaux d’augmentation record des températures terrestres, les actions d’afforestation et de reboisement de grande envergure constituent plus que jamais une voie par excellence, non seulement pour lutter contre les changements climatiques et la préservation de la biodiversité, mais également pour la protection des ressources naturelles et encore une l’amélioration des conditions de subsistance de ces populations», a déclaré Adama Dian Barry.
Dans son mot d’ouverture, la ministre Rosalie Matondo a plaidé pour la création d’une union sacrée mondiale, afin de mieux lutter contre les changements climatiques. «La menace climatique ayant une portée universelle, seule la coopération sous-régionale et internationale en matière de gestion des ressources naturelles peut engendrer des résultats significatifs quant à la lutte contre l’épuisement effréné de ces ressources, contre la désertification et contre la perte de la biodiversité. Aucun pays ou groupe de pays, ne saura prétendre l’éradiquer tout seul. Une coalition mondiale s’avère indispensable. Il nous faut donc agir dans la cohérence et la méthode, en privilégiant la mise en œuvre des solutions basées sur la nature, au nombre desquelles, l’extension de la couverture forestières mondiale, à travers la promotion des plantations forestières et agro-forestières, visant l’accroissement des stocks de carbone», a-t-elle suggéré.
A l’issue de ces assises, les participants vont entre autres, adopter une recommandation qui sera soumise à l’appropriation du segment des ministres qui se tient le jeudi 4 juillet, en vue d’une résolution relative à la Journée africaine et mondiale de l’afforestation et de reboisement. Sur place, au centre de conférence internationale de Kintélé, plusieurs stands d’expositions dédiés à la lutte contre le réchauffement climatique y sont disposés question de faire rayonner à leur manière cet évènement.
Hervé EKIRONO