Dans le cadre de la célébration du Mois de l’Europe, le cinéma est au rendez-vous, à travers le Festival du film européen et du regard croisé des films européens et africains. Déjà, la journée d’ouverture du Mois de l’Europe, le vendredi 9 mai dernier, a été marquée par la projection, à l’I.f.c (Institut français du Congo) de Brazzaville, du film français, «L’histoire de Souleymane», réalisé par Boris Lojkine, sorti sur les écrans en 2024, plusieurs fois primé au Festival de Cannes et aux Césars 2025.
Dans ce film, le jeune Guinéen Souleymane mène une vie tumultueuse en France. A travers ce personnage, le réalisateur dévoile un récit fort et actuel sur la précarité et l’exploitation d’un jeune africain noir, venu chercher une vie rose en France.
L’histoire de Souleymane à Paris est résumée en trois temps forts: il était livreur de nourriture, devrait s’assurer d’un toit et se préparer à son entretien pour son statut de réfugier. Ce sont 48 heures de la vie d’un sans-papiers guinéen en France qui a créé une onde de choc dans la salle et surtout que le film se termine sans que le personnage n’ait reçu ses papiers qui devraient lui permettre de poursuivre sa vie en France.
La délégation de l’Union européenne au Congo a choisi ce film, parmi les trois événements relatifs à l’ouverture du Mois de l’Europe (Table-ronde, art urbain et cinéma), pour remuer le public dans la salle de l’I.f.c, en présence de la cheffe de la délégation, Mme Anne Marchal, des ambassadeurs de l’équipe Europe et de Léon Juste Ibombo, ministre des postes et télécommunications et de l’économie numérique.
Le Festival du fim européen est un moment important pour les cinéphiles congolais et les mordus du septième art qui avaient pris d’assaut la grande salle de l’I.f.c, surtout que l’entrée était gratuite, avec la collaboration de l’initiative cinéphile Wisu festival.
Narcisse MAVOUNGOU
