Le Cinu (Centre d’information des Nations unies) de Brazzaville a abrité, du 20 au 27 avril 2023, une exposition-photos intitulée: «10 histoires vraies de l’esclavage colonial hollandais». Le vernissage a eu lieu, jeudi 20 avril, sous le patronage de Liz Pascal Moussoki, directeur de cabinet de la ministre de l’industrie culturelle, touristique, artistique et des loisirs, en présence de Prosper Mihindou, responsable du Cinu, chargé de communication au bureau du coordonnateur-résident du Système des Nations unies au Congo. L’objectif de l’exposition-photos est de combattre le racisme et l’esclavage par la sensibilisation et l’éducation.
Le vernissage de l’exposition-photos a regroupé une assistance composée d’élèves lycéens et d’étudiants. Cette exposition-photos a été organisée dans le cadre de la décennie des Nations unies pour les peuples d’ascendance africaine (2015-2024) et de la journée internationale de commémoration des victimes de l’esclavage et de la traite transatlantique des esclaves.
L’exposition se concentre sur l’esclavage à l’époque coloniale néerlandaise, du 17ème au 19ème siècles, au Brésil, au Suriname, dans les Caraïbes, en Afrique du Sud, en Asie et aux Pays-Bas. Celle-ci présente dix histoires personnelles vraies de personnes réduites à l’esclavage qui ont voulu élever la voix contre cet état d’esclave.
Pour le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, «l’histoire de l’esclavage racialisé est une histoire de souffrance, de crime, de violence et d’exploitation. C’est aussi une histoire d’un courage impressionnant qui montre les êtres humains sous leur meilleur jour, à commencer par les esclaves qui se sont soulevés contre des obstacles impossibles et s’étendant aux abolitionnistes qui se sont prononcés contre ce crime atroce».
A noter que l’infamie de l’esclavage a duré plus de 400 ans. La traite transatlantique des esclaves est considérée comme l’un des plus graves crimes contre l’humanité que le monde n’ait jamais connu. Emmenés de force depuis de l’autre côté de l’Atlantique, ce sont des millions d’enfants, de femmes et d’hommes d’Afrique qui ont été arrachés à leurs familles et à leurs pays d’origine, leurs communautés déchirées, leurs corps transformés en marchandises, leur humanité niée. La traite transatlantique des esclaves a, cependant, des conséquences que nous subissons encore à l’heure actuelle. Les inégalités sociales et économiques d’aujourd’hui sont héritées en ligne directe de ces siècles d’exploitation coloniale. On reconnaît les stéréotypes racistes répandus, pour justifier l’inhumanité du commerce des esclaves dans la haine suprématiste blanche qui surgit en ce moment.
Le secrétaire général des Nations unies a déclaré qu’il nous incombe à tous de lutter contre l’héritage raciste de l’esclavage. Les gouvernements du monde entier devraient introduire des leçons dans les programmes scolaires sur les causes, les manifestations et les conséquences profondes de la traite transatlantique des esclaves. «Nous devons apprendre et enseigner l’horrible histoire de l’esclavage».
Martin
BALOUATA-MALEKA