Le président de l’assemblée nationale, Isidore Mvouba, a procédé, jeudi 10 avril 2025, à la clôture de la 8ème session ordinaire de l’Assemblée nationale, en présence du ministre d’Etat Pierre Mabiala, ministre des affaires foncières et du domaine public, chargé des relations avec le parlement. De son allocution, on peut retenir qu’il a manifesté une préoccupation sur la sauvegarde de la paix, au moment où le pays avance vers l’échéance de l’élection présidentielle de mars 2026, tout en appelant «les forces de raison, de lumière et d’unité ont à accompagner et soutenir le candidat naturel jusqu’à la victoire finale».
S’il est une mission de tous les instants, c’est la préservation de la paix, a lancé le président de l’assemblée nationale, en direction de ses collègues députés. «Nous nous acheminons lentement mais sûrement vers l’importante échéance de mars 2026. Les forces de raison, de lumière et d’unité ont à accompagner et soutenir le candidat naturel jusqu’à la victoire finale. Je nous exhorte en conséquence, eu égard à la sensibilité de la période qui va nous conduire à cette étape cruciale de veiller, maintenant, pendant et après, à la sauvegarde de la paix dont se délecte l’ensemble de notre peuple. On ne dira jamais assez que la paix est une denrée précieuse, car sans la paix, rien, alors rien ne peut être réalisé. Sans la paix, l’on ne peut construire un pays qui soit riche et prospère. C’est pourquoi le Président Denis Sassou Nguesso veille à la paix, chèrement acquise, comme à la prunelle de ses yeux. Vulgariser, rappeler, autant de fois que possible, avec force détermination, cet appel à la préservation de la paix à tous nos mandants, est une mission de tous les instants», a-t-il déclaré.
Autres préoccupations au niveau national, Isidore Mvouba a salué la résilience du peuple congolais par rapport à la difficile conjoncture actuelle et plaidé pour la mise en œuvre du Programme de démobilisation, désarmement et réinsertion des ex-combattants dans le Département du Pool. «La séance de questions orales avec débats que nous venons d’avoir avec le gouvernement de la République, le 3 avril dernier, a été l’occasion de traiter, sans tabous, les préoccupations majeures de notre peuple. Nous ne cesserons d’apprécier le langage de vérité qui prévaut entre l’assemblée nationale et le gouvernement, pour le bien et le bonheur de notre peuple. C’est l’occasion de saluer la résilience du peuple congolais et des honorables députés qui subissent de plein fouet les affres de la conjoncture actuelle. Par ailleurs, nous appelons de tous nos vœux la mise en œuvre du Programme démobilisation, désarmement et réinsertion, D.d.r en sigle, des ex-combattants, afin qu’il ne serve pas de prétexte au désordre à des esprits chagrins», a-t-il dit.
Concernant l’assemblée nationale, il a annoncé que l’inter-saison n’est pas de tout repos pour les députés: «Nous savons tous que nous ne jouirons pas de la trêve qui clôture notre session. En effet, les jours qui arrivent au galop, notre agenda sera des plus chargés, parce que ponctué par moult conférences, ateliers et autres journées parlementaires que nous allons organiser au cours du mois d’avril 2025. Tenez! Brazzaville, capitale de la France-Libre va vibrer, du 15 au 17 avril 2025, au rythme de la Francophonie, avec l’organisation, par le parlement congolais, de la 16ème conférence des présidents d’assemblées et de Sections Région Afrique, de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie. La réussite de cette grande messe francophone, honorables députés, chers collègues, nécessite l’implication de tous et de chacun, pour que le Congo continue à jouer un rôle moteur au sein de ce cénacle. Que ce soit à travers l’éducation, que ce soit à travers la promotion de la langue française sans renier nos langues nationales, que ce soit à travers les échanges économiques et technologiques, la francophonie reste un levier stratégique de rayonnement. Ensemble, bâtissons des ponts entre le Nord et le Sud. Ensemble, bâtissons les ponts entre traditions et modernités pour insuffler une francophonie au service du développement inclusif, en un mot une francophonie du progrès, de la solidarité et de l’unité des peuples. Ensuite, suivra à partir du 23 avril 2025, le séminaire sous-régional sur le droit à l’alimentation et à l’agriculture sensible et à la nutrition. Comme on le voit, la question alimentaire et nutritionnelle reste une préoccupation majeure qui hante nos journées. Pour terminer, j’annonce que cette clôture n’est pas un «adieu», mais plutôt un «à bientôt» dans l’action. De ce fait, retournons dans nos circonscriptions avec la fierté du devoir accompli et l’humilité de ceux qui savent que beaucoup reste à faire».
Propos recueillis par
Urbain NZABANI








