La clôture d’une session est toujours un moment solennel au cours duquel le président de l’Assemblée nationale rappelle les préoccupations non seulement de son institution, mais aussi celles de ses compatriotes et même du gouvernement, abordées par son institution. A la clôture de la deuxième session administrative ordinaire de l’Assemblée nationale, mardi 11 avril 2023, Isidore Mbvouba a rappelé les points qui ont retenu l’attention de son institution au cours de cette session. Contrôle de l’action gouvernementale, Figa, C.h.u, recensement général de la population, désenclavement de l’arrière-pays, traitement des érosions, etc, les élus du peuple se sont montrés proches des préoccupations qui sont en train de faire couler tant d’encre et de salive actuellement. Voici un large extrait du discours du président de l’Assemblée nationale à ce propos.
«Au cours de la présente session, de nombreux événements, les uns aussi importants que les autres, ont été au cœur de notre action. Parmi ceux-ci, je cite la journée parlementaire relative à la session d’information sur le contrôle de l’action du gouvernement et l’évaluation des politiques publiques. C’est ainsi que, par le vote d’une résolution, l’Assemblée nationale a constitué, en son sein, une commission d’enquête parlementaire sur la gestion du Centre hospitalier universitaire de Brazzaville. Cette démarche a vocation à ausculter les maux dont souffre le plus grand centre de santé de notre pays, en dépit des ressources importantes mises à sa disposition par l’Etat. Loin d’être une inquisition, il s’agit de réaliser un diagnostic informé en vue d’une thérapie appropriée, afin d’améliorer l’offre de santé du Centre hospitalier universitaire de Brazzaville.
Dans la même optique, des missions d’informations ont été diligentées dans plusieurs administrations publiques, concernant l’obtention des cartes nationales d’identité et des passeports, le transport urbain et le pouvoir d’achat des ménages.
Je ne saurais passer sous silence la journée parlementaire consacrée au changement de mentalité, en partenariat avec l’O.n.g «International youth fellowship». Cette journée fut un moment d’échange et de partage sur les valeurs à cultiver, afin de booster le développement et atteindre les berges ensoleillées de l’émergence. Il s’agit de la question essentielle de l’Homme nouveau, pour un Congo nouveau. Vieille problématique, s’il en est.
En effet, la République, par la voix de Son Excellence Monsieur Denis Sassou-Nguesso, Président de la République, ne cesse de décrier les antivaleurs qui gangrènent notre société. C’est l’occasion de féliciter la Commission économie, finances et contrôle de l’exécution du budget qui, de manière diligente, a relayé les instructions du bureau de l’Assemblée nationale, dans le dossier du Fonds d’impulsion, de garantie et d’accompagnement, Figa en sigle. Pour ceux qui l’ignoraient ou qui l’ignorent encore, le Figa est né de la volonté du Président de la République, de trouver les réponses idoines à la sempiternelle question du financement des très petites, petites et moyennes entreprises, ainsi que de l’emploi des jeunes. Il s’agit d’un instrument d’intrusion économique et sociale de la politique de développement de l’entrepreneuriat et de la promotion de l’emploi, notamment celui des jeunes.
Dans ce même élan, je ne cesserai de nous rappeler l’éthique du député qui doit aller de pair avec l’honorabilité dont nous portons fièrement les symboles et attributs. Tout comme je ne manquerai pas de féliciter les députés auteurs des propositions des lois promulguées. Je fais allusion, de façon solennelle, aux deux lois Ambéto sur la profession des ingénieurs» (…)
«Avant de terminer mon propos, je me fais fort de demander à tous les congolais et à tous ceux des citoyens du monde qui ont choisi de vivre, soit momentanément, soit pour toujours dans notre beau pays, de prendre une part active au 5ème recensement général de la population et de l’habitation qui aura lieu sous peu. Ce recensement permettra à notre pays d’améliorer son outil statistique en vue d’élaborer des politiques publiques de qualité, car puisant leur essence dans la réalité des choses et des hommes. Je ne pourrais clore mon propos sans encourager le gouvernement de la République à finaliser les importants travaux de désenclavement de l’arrière-pays, la réhabilitation des voiries urbaines, sans omettre le traitement des érosions dans nos principales métropoles».
Propos recueillis par Jean-Clotaire DIATOU