Le club de lecture et d’écriture, un espace consacré à la promotion des écrivains et de leurs œuvres, a programmé sa séance du lundi 2 décembre 2024, dans un coin aménagé pour la circonstance à la bibliothèque de l’I.f.c Brazzaville (Institut français du Congo), la présentation et la critique du livre témoignage de Gaston Lébiki, «Racines perdues», publié en février 2022 par les Editions Edilivre. La critique de l’œuvre était faite par Fresnel Dzama, et la modération par Mavie Diabakana, les deux étant aussi des écrivains membres du club de lecture et d’écriture de l’I.f.c. Dans le public, il y avait des parlementaires, des écrivains, des journalistes, des étudiants, etc.
Avec «Racines perdues», Gaston Lébiki est à son quatrième ouvrage publié. Celui-ci compte quatre chapitres et sa préface est signée par Hilarion Agapite Okélé. Ce dernier écrit que «l’auteur cite l’usure sociale parmi les véritables causes de la perte des origines. Alors, prenons garde en lisant «Racines perdues», afin de préserver nos arrières, pour ne pas perdre nous-mêmes nos propres racines».
Dans l’avant-propos, l’auteur lui-même attire l’attention des parents à veiller sur leurs enfants, à propos de l’utilisation des nouvelles technologies de la communication et de l’information. «Cependant, bien qu’elles lui procurent des avantages, la science et la technologie ont plongé l’homme dans une sorte de dépendance absolue et causent de nos jours des méfaits dans son environnement au sens large. C’est pourquoi l’homme a intérêt à contrôler et à préserver ces outils qui sont devenus utilement indispensables à sa survie, car comme le disent quelques chercheurs «science sans conscience n’est que ruine de l’âme».
A la quatrième de couverture, il est écrit que «la terre demeure unique et quel que soit l’endroit où l’homme se retrouve, il peut s’établir aisément loin de ses origines. Pour cela, malgré des siècles passés, les éminentes célébrités, soient-elles des descendants d’esclaves ou des immigrés, éprouvent, de nos jours, le désir de rechercher leurs origines perdues. Aujourd’hui, grâce à la pratique du test A.d.n, la science médicale confirme ce que le lien du sang reste éternel. Tout ce qui naît est appelé à mourir, mais pour les bantous, le souhait est souvent d’être enterré parmi les siens. Malheureusement, l’être humain reconnaît son lieu de naissance, mais nul ne pourrait prophétiser les conditions de sa mort ou le lieu de sa sépulture».
Ce message nous sert d’école, s’il faut y revenir. C’est une autopsie sans cadavre. Tel est le sentiment qui se dégage à la fin de la lecture. «Racines perdues», un livre simple à lire, écrit dans un français facile, alors que l’auteur est un agent de banque. Il manipule au quotidien l’argent et personne ne pouvait lui donner la chance d’écrire, lorsqu’on sait bien quelle rigueur il faut avoir, dans la manipulation de l’argent, avec les dangers qui se présentent au quotidien.
L’auteur est aussi attaché à sa culture mbéré, le nzobi. «Cependant, la question de la rupture sociale évoquée concerne aussi bien les victimes de l’exode, des déportés vivant au pays ou qui ont passé des décennies sans avoir envoyé quelques choses à ceux qui sont restés au village, que ceux vivant hors des lieux d’origine», écrit-il à la page 40.
Chrysostome
FOUCK ZONZEKA