Quatre organisations de défense, de promotion des droits humains et de développement démocratique, à savoir l’O.c.d.h (Observatoire congolais des droits de l’homme), représenté par son président du conseil d’administration, Parfait Moukoko, le M.c.c (Mouvement pour la culture citoyenne), représenté par Joseph Bandzouzi, l’A.r.p.a.2.d.h (Association pour le respect du droit des populations autochtones du développement durable et du droit de l’homme) de Blanchard Mavoungou et le Mouvement citoyen Ras-le-bol, représenté par son vice-coordonnateur, Dady Sentso, ont tenu un point de presse, lundi 31 juillet 2023, au Cinu (Centre d’information des Nations unies), à Brazzaville, pour informer l’opinion nationale et internationale, au sujet de la plainte contre X déposée devant le doyen des juges d’instruction du Tribunal de grande instance de Brazzaville, contre le détournement de 14 mille milliards de francs Cfa de fonds publics.

Dans la note introductive lue par Parfait Moukoko, les quatre organisations, regroupées au de la Coalition citoyenne contre les crimes économiques et financiers au Congo-Brazzaville, ont porté «plainte contre x avec constitution de partie civile, pour détournement et pillage présumés de fonds publics», suite à la disparition de 14 mille milliards de francs Cfa (soit 25 milliards de dollars américains) issus des recettes excédentaires des revenus pétroliers, réservés pour les générations futures», a-t-il déclaré.
«Cette plainte est la réponse raisonnable de nos organisations à l’interpellation adressée à la société civile congolaise, en vertu de sa capacité juridique à ester en justice, suivant les termes de la pétition citoyenne en circulation au Congo et à travers le monde pour «exiger des poursuites judiciaires contre les crimes économiques et financiers». Cette pétition a été lancée par trois citoyens congolais lors d’une conférence de presse qui s’est tenue le 20 mai 2023 à Brazzaville», a-t-il poursuivi.
«Le 12 août 2006, le Président de la République, devant le parlement réuni en congrès, annonçait l’ouverture d’un compte de stabilisation, domicilié à la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (B.e.a.c), afin de déposer, pour le compte des générations futures, les recettes excédentaires issues de l’augmentation de la production pétrolière et du fait de la forte hausse du cours du pétrole sur le marché international. Ce compte qui a toujours été alimenté, avait engrangé, au cours des dix premières années, un dépôt estimé à 14 mille milliards de francs Cfa, soit environ 25 milliards de dollars américains. Ce montant a été confirmé par des interventions des officiels congolais, y compris le Président de la République lui-même. Or, à ce jour, cette épargne destinée aux générations futures serait portée disparue, sans même que les générations présentes n’en soient informées et ni rassurées de sa bonne gestion. Plus aucune autorité constituée de la République du Congo n’en évoque l’existence actuellement. Or, aucun acte administratif ni législatif n’a annoncé la suppression de ce compte de stabilisation», a-t-il souligné. «Il sied également de signaler que l’audit annuel de ce compte de stabilisation que le Chef de l’Etat avait promis en 2006 et que devrait effectuer chaque année la Cour des comptes et de discipline budgétaire, n’a jamais été réalisé», a-t-il affirmé.
«Il est constant qu’il existe au sujet du sort de cette réserve financière, des indices graves et concordants de détournements dont elle a fait l’objet, ainsi que l’atteste le journal Les Echos de Brazzaville du 29 juin 2016 dans les termes suivants: «Des explications données par le ministre des finances de l’époque, Gilbert Ondongo, sur cette épargne, sur les antennes de la télévision congolaise, il apparaît qu’une partie de cet argent aurait déjà été utilisée pour maintenir l’équilibre des finances publiques en adéquation avec le fonctionnement et les réalisations du gouvernement. Pourtant, aucun collectif budgétaire ni aucune disposition relative à l’utilisation d’une partie de cet argent n’ont été initiés à l’endroit du parlement, pour disposer de ces sommes et de la convenance du montant. Le ministre Ondongo parle d’une partie d’argent utilisée, sans en donner le chiffre comptable», a-t-il fait savoir.
«C’est ce qui justifie la plainte que nos organisations ont déposé entre les mains du doyen des juges d’instruction près le Tribunal de grande instance de Brazzaville, aujourd’hui 31 juillet 2023», a-t-il déclaré. «Cette plainte est la première d’une série d’autres que nos organisations déposeront dans les semaines à venir devant les autorités judiciaires compétentes à Brazzaville, dans le cadre de la lutte contre la corruption et l’impunité chronique des crimes économiques et financiers dans notre pays», a-t-il rappelé. L’initiative de cette plainte s’inscrit dans le cadre du contrôle citoyen de l’action publique que doit exercer la société civile.

Chrysostome
FOUCK ZONZEKA

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