La Cobac (Commission bancaire de l’Afrique centrale) a organisé, le 18 juillet 2024, à l’Hôtel des tours jumelles de Mpila, à Brazzaville, sa 13ème rencontre annuelle de concertation entre le gouverneur de la B.e.a.c (Banque des Etats de l’Afrique centrale), Yvon Sana Bangui, en sa qualité de président de la Cobac, et les responsables des établissements bancaires et de microfinance assujettis à la Cemac (Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale).
Ouverts par Ludovic Ngatsé, ministre du budget, des comptes publics et du portefeuille public, les travaux de cette rencontre annuelle étaient dirigés par le Centrafricain Yvon Sana Bangui, en présence de Michel Djombala, vice-gouverneur de la B.e.a.c et président suppléant de la Cobac, Marcel Ondélé, secrétaire général de la Cobac, Mme Patricia Danielle Manon, secrétaire général adjoint, Jean Obiang Obiang, président de la Fapemc (Fédération des associations professionnelles des établissements de crédit et de microfinance) et Dimitri Kévin Ndjébi, président de la Fapec (Fédération des associations professionnelles des établissements de crédit et de microfinance du Congo).
Ce cadre annuel de concertation permet d’analyser, au plus haut niveau, les sujets communs qui préoccupent le fonctionnement du système bancaire de la zone Cemac, notamment en matière de gouvernance, de gestion de risques et de culture de contrôle interne au sein des établissements bancaires de microfinance exerçant dans la sous-région. On y a noté la participation des directeurs généraux des établissements de crédit et de microfinance de la zone Cemac.
Quatre thèmes y ont été présentés et débattus: «Problématique de la surexploitation des banques de la Cemac au risque souverain», développé par Marcel Odélé; «Evolution des créances en souffrance dans la Cemac et propositions de mesures prudentielles adaptées», par Mme Patricia Danielle Manon; «Enjeux de la cybersécurité dans le secteur financier en zone Cemac», par le Dr Gerard Eyoum Lewourien, directeur général de Cyberix, spécialiste en cyber-criminalité et en prévention et maîtrise du risque cyber dans les institutions financières. Il y a eu une communication de la B.e.a.c sur les nouveaux logiciels appelés Systac 2 et Sygma V10.
A la lumière des débats, il a été retenu que les établissements de crédit doivent disposer, en permanence, de fonds propres suffisants, pour respecter l’ensemble des normes prudentielles. Pour leur permettre de réduire le risque de concentration, notamment sur un bénéficiaire, dont l’Etat, il pourrait être envisagé de relever le capital social minimum fixé à 10 milliards de francs Cfa pour les banques et à 2 milliards de francs Cfa pour les établissements de micro-crédit.
Pour prévenir les nouvelles créances non-performantes, la Cobac a approuvé les actions sur le cadre institutionnel. Concernant la cyber-sécurité dans le secteur financier, afin de relever les défis, les pays de la Cemac doivent investir, entre autres, dans le renforcement des capacités et dans la mise en place de réglementations harmonisées.
Martin
BALOUATA-MALEKA