Le Comité de politique monétaire de la B.e.a.c (Banque des Etats de l’Afrique centrale) a tenu, lundi 23 décembre 2024, à son siège à Yaoundé, au Cameroun, sa quatrième et dernière session de l’année 2024, sous la direction du gouverneur Yvon Sana Bangui, en qualité de président de cette instance. A l’issue de cette session, ce dernier a tenu une conférence de presse en mode présentiel et virtuel, suivie dans les agences des six pays membres de la Cemac. Le sujet de la dévaluation du franc Cfa, la monnaie communautaire, n’était pas à l’ordre du jour du sommet extraordinaire des Chefs d’Etat de la Cemac. Pour l’heure, la dévaluation n’est pas en vue, a-t-il dit.

A Brazzaville, la conférence de presse était suivie à la Direction nationale de la B.e.a.c, avec la participation des journalistes de la presse publique et privée, en présence de Serge Dino Daniel Gassackys, directeur national de la B.e.a.c, entouré de quelques collaborateurs.
Présentant les conclusions de la quatrième session du Comité de politique monétaire de la B.e.a.c, Yvon Sana Bangui a indiqué qu’au niveau sous-régional, les prévisions macroéconomiques et financières connaîtront une consolidation de la croissance sous régionale qui pourrait s’établir à 2,7% au titre de l’année 2024, contre 2% en 2023, suite à la bonne tenue des activités non-pétrolières.
Les tensions inflationnistes vont s’atténuer à 4,4% en moyenne annuelle, contre 5,6% en 2023. La situation des finances publiques dans la sous-région connaîtra une amélioration avec un solde budgétaire qui deviendrait excédentaire à 0,3% du P.i.b en 2024, après moins de 0,3% du P.i.b en 2023. Il est également prévu une diminution de l’excèdent du compte courant à 1,1% du P.i.b, après 1,4% en 2023. La masse monétaire devrait, quant à elle, augmenter de 15,5%, contre 9,1% en 2023, tandis que le taux de couverture extérieure de la monnaie s’établirait à 71,2%, contre 74,8% en 2023. La croissance de l’économie mondiale qui se situerait à 3,2% en 2024 et 2025, contre 3,3% en 2023.
Concernant la gouvernance budgétaire qui relève des Etats membres, le gouverneur a expliqué que celle-ci dépend de la viabilité des dettes des Etats. Le sommet extraordinaire des Chefs d’Etat de la Cemac, tenu le 16 décembre 2024, un engagement a été pris en faveur d’une politique d’endettement prudente, privilégiant les financements concessionnels. C’est ainsi que les sujets de déséquilibre budgétaire et la diversification économique ont été au centre des débats, parce que les économies traduisent un taux de croissance relativement faible dans la zone, au détriment de tout le potentiel dont regorge les Etats de la Cemac.
Yvon Sana Bangui a précisé que le F.m.i encourage les pays membres de la Cemac à mettre en œuvre les réformes urgentes et concertées convenues, pour éviter une crise économique et financière dans la sous-région. Les mesures sont prises pour redresser le cadre macroéconomique de la zone dont la tendance est baissière.

Martin BALOUATA-MALEKA

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