Les revenus générés par le secteur extractif au Congo au cours de l’année 2021 s’élève s’élèvent en brut à la somme de 1.118,80 milliards de francs Cfa. Mais, les revenus globaux nets encaissés représentent 789,88 milliards de francs Cfa, contre 735,86 milliards de francs Cfa en 2020, soit une augmentation de 7,34%. C’est en substance, ce qui ressort du 14ème rapport de l’I.t.i.e Congo (Initiative pour la transparence des industries extractives) présenté, vendredi 18 mai 2024, par Christian Mounzéo, troisième vice-président du Comité national I.t.i.e, en compagnie des membres, notamment Brice Mackosso et Mme Ramma Samanou, au cours d’un atelier organisé à l’Hôtel Saint François de Paul à Brazzaville.
Le Comité national de l’I.t.i.e a, enfin, publié son rapport 2021, alors que celui de 2022 est toujours attendu. Selon le rapport de l’année 2021, le Congo n’a encaissé que 789,88 milliards de francs Cfa du secteur extractif, dont 769,66 milliards de francs Cfa des hydrocarbures, 19,7 milliards du bois et 1,15 milliards des mines. Les entreprises pétrolières, forestières et minières du périmètre de réconciliation I.t.i.e ont contribué à hauteur de 52,82% dans le P.i.b (Produit intérieur brut), 66,02% dans les recettes budgétaires, 89,41% dans les exportations et 0,31% dans la création d’emplois.
«En 2021, les revenus budgétaires ont atteint, en brut, un montant de 1.118,80 milliards de francs Cfa. Sur ces revenus, le montant encaissé par le Trésor public après remboursement des projets d’infrastructures de la Chine et des préfinancements accordés par les traders, s’élève à 638,03 milliards de francs Cfa», indique le rapport. Selon la même source, «sur les 638,03 milliards de francs Cfa encaissés au tresor en 2021, des versements au titre de commercialisation des parts de l’Etat dans les hydrocarbures représentent la plus grande part, à hauteur de 65,85%».
Le rapport souligne que «le montant des écarts non rapprochés s’élève à 16.154.248.448 francs Cfa, l’équivalent de -2% des revenus reportés par l’Etat». De même, sur «les vingt-quatre entreprises extractives retenues dans le périmètre de rapprochement, sept n’ont pas soumis leur formulaire de déclaration 2021».
Signalons que, même si le rapport de l’I.t.i.e n’y fait pas allusion, les prévisions budgétaires pétrolières étaient estimées dans le budget 2021 à 1.027 milliards 119 millions de francs Cfa. Ce qui veut dire que les objectifs dans le secteur du pétrole on été atteints, puisqu’en 2021, les revenus budgétaires ont atteint, en brut, un montant de 1.118,80 milliards de francs Cfa. Ce qui signifie que le travail du Comité national de l’I.t.i.e est important pour cerner la réalité des revenus issus du secteur extractif. D’autant plus qu’on peut faire la différence entre le montant brut généré (1.118,80 milliards de francs Cfa), les revenus globaux nets encaissés (789,88 milliards de francs Cfa) et le réel qui atterrit au Trésor public (638,03 milliards de francs Cfa). Ne dit-on pas que le diable est dans les détails?
Signalons que le rapport 2021 appelle à la mise en œuvre des recommandations sur la clarification des critères techniques et financiers dans l’évaluation des demandes d’octroi et de transfert de permis dans le secteur des mines, de garantie de l’exhaustivité du répertoire minier, de l’exhaustivité des participations de l’Etat dans le secteur minier, et de renforcement de la transparence des accords de commercialisation des hydrocarbures signés avec les entreprises pétrolières, etc.
En rappel, le Congo a adhéré à l’I.t.i.e en juin 2004 et a obtenu le statut de candidat en 2007. Depuis 2013, le pays est reconnu comme étant «conforme» aux normes de la coalition.
Roland KOULOUNGOU