Dans le cadre de la journée mondiale de la protection civile, célébrée le 1er mars et placée, cette année, sous le thème, «les technologies innovantes au service de la protection civile», le commandement de la sécurité civile a organisé, vendredi 1er mars 2024, à la caserne principale des sapeurs-pompiers, à Brazzaville, une conférence sur «les technologies innovantes» et «l’intelligence artificielle, pour améliorer les prestations de la sécurité civile». Animé par Eric Armel N’Doumba, président du Centre africain de recherche en intelligence artificielle, cette conférence s’est déroulée sous le patronage du général Albert Ngoto, commandant de la sécurité civile, et de son adjoint, le colonel major de police, Serge Pépin Itoua-Poto, en présence des cadres et agents de cette structure.
La journée mondiale de la protection civile est célébrée dans le but de reconnaître et de promouvoir l’importance de la protection civile dans la prévention et la réponse aux catastrophes naturelles et aux situations d’urgence. Cela inclut la planification et la coordination des actions, pour faire face aux différents types de risques, tels que les incendies, les inondations, les tremblements de terre, les glissements de terrain.
Dans cette perspective, la technologie met à la disposition des acteurs de la protection civile (ou sécurité civile), des solutions innovantes qui leur permettent d’améliorer la réactivité et de gagner en efficacité opérationnelle, lors de situations d’urgence.
Dans son intervention sur «les technologies innovantes», Eric Armel N’ Doumba a souligné que malgré les conventions dont notre pays est signataire, le secteur numérique n’est pas bien encadré par la loi, au regard des risques que présentent l’utilisation de certaines technologies. «Il nous faut encore mieux s’outiller, afin de mieux protéger notre écosystème numérique, notamment contre la cybercriminalité et la cyber-attaque», a-t-il dit.
Par ailleurs, en ce qui concerne «l’intelligence artificielle, pour améliorer les prestations de la sécurité civile», Eric Armel N’Doumba a indiqué que l’intelligence artificielle permet de prévenir les risques de catastrophe. De même, la sécurité civile doit s’arrimer au numérique, pour bien coordonner les opérations sur le terrain.
Poursuivant son propos, il a également exhorté le commandement de la sécurité civile de renforcer la création de politiques en la matière, dont l’objectif est de contribuer à la réduction des dommages causés par les catastrophes naturelles, pour mener à bien les opérations de secours, protéger l’intégrité physique, la vie et les biens des personnes.
Pour sa part, le commandant de la sécurité civile, le général Albert Ngoto s’exprimant au terme des échanges entre les parties prenantes à la conférence sur le numérique, a souligné l’ambition de sa structure de moderniser son système de traitement d’alerte et de secours d’urgence. «Nous sommes sur un système que les connaisseurs qualifient d’analogique, mais ça ne pourrait pas continuer comme ça. Le chemin est encore long, il y a beaucoup de choses à faire, mais nous allons former le personnel», a-t-il dit. «Par la force des choses, il faut y aller, sinon on ne se développera pas. Nous allons nous y mettre, pour que la sécurité civile essaye de s’arrimer aux nouvelles technologies, notamment les technologies innovantes», a-t-il souligné.
Signalons que pour accomplir aux mieux les missions d’assistance et de secours qui leur incombent, les services de protection civile, dans certains pays du monde, font appel à des moyens de technologies de pointe, notamment les terminaux de communication satellitaires, les drones et d’autres moyens dotés de logiciels de nouvelle génération, tels que le système d’information géographique. Autant de dispositifs auxquels la sécurité civile congolaise ne va pas continuer à rester étrangère.
Roland KOULOUNGOU