Le ministre d’Etat N’Silou, en séjour médical en France, a fait l’objet d’attaques dans les réseaux sociaux. D’après ses proches, il ne réagira certainement pas aux propos diffamatoires qu’un journaliste de la diaspora a diffusé contre lui. Il sait que le silence est plus grand que la parole, en pareilles circonstances. Devant l’ignorance, la dignité humaine exige de se taire. Mais, nous réagissons, parce que ce qui est dit par le journaliste de la diaspora, visiblement dans l’intention de le salir, lui a été envoyé assurément depuis Brazzaville.
Cela ne fait pas honneur au métier de journalisme, qui ne saurait se contenter d’écouter qu’un seul son de cloche, pour condamner une personnalité sur la place publique. Est-ce la haine ou la cupidité qui conduit les acteurs de la communication à se comporter ainsi? La convoitise est mauvaise conseillère. C’est elle qui tue le monde. Le romancier et essayiste français, Paul Guth, (1910-1997) disait, «les jaloux détruisent ce qu’ils sont incapables de créer».
Nous sommes convaincus que quand le journaliste qui a sorti les propos diffamatoires à l’encontre de M. N’Silou, commencera à ouvrir les yeux, il se rendra compte qu’il y a de la manipulation derrière sa sortie fracassante, pour des buts de politique politicienne. M. N’Silou est ministre du commerce depuis sept ans. Sept ans auparavant, il s’occupait de la construction et de l’habitat avant d’arriver au commerce.
Dans le cadre de ses fonctions, pour réaliser un programme gouvernemental découlant du projet de société du Président élu, le ministre de la construction et de l’habitat qu’il était a mobilisé des espaces, pour construire des programmes immobiliers et ce conformément à la loi sur l’expropriation, comme cela est fait dans tous les pays du monde, lorsque l’intérêt général l’exige. L’expropriation pour cause d’utilité publique n’est pas un problème personnel d’un ministre qui a la mission de le faire. L’expropriation signifie que l’Etat prend possession du bien appartenant à une personne morale ou physique, contre paiement d’indemnités. Mais, la personne doit apporter la preuve qu’elle en est vraiment propriétaire.
Revenir aujourd’hui sur la personne qui a réalisé ces programmes immobiliers dans le respect de la loi, il y a plus de dix ans, dans le cadre d’une mission d’Etat, cache une intention malveillante, qui n’honore pas le beau métier de journaliste. Surtout que ce journaliste parle depuis l’Europe, donc il ne fait que rapporter les rumeurs qu’on lui confie.
En ce moment même, en France, une autoroute va être construite bientôt, après des expropriations légales, malgré de nombreuses protestations très médiatisées d’ailleurs. L’autoroute va être construite, parce l’intérêt général l’impose. C’est normal. L’Etat fonctionne ainsi, pour avancer. Mais, entend-on citer le nom du ministre qui réalise ce projet? Mais, pourquoi au Congo nous allons jusqu’à personnaliser, couvrir le ministre d’insultes? Est-ce bien ça le métier de journaliste?
Pour les autres questions personnelles, il est judicieux de toujours apporter des preuves devant les juridictions, quelles qu’elles soient. M. N’Silou ne ravit pas les terrains des gens. Il n’a pas besoin de justifier sur la place publique, ses propriétés foncières régulièrement acquises, dans un pays où la Justice fonctionne. S’il s’avère qu’il y avait des compatriotes lésés, on ne voit pas qu’est-ce qui les aurait empêchés de saisir les tribunaux à ce moment-là. Sa qualité de ministre n’a rien à voir avec ses affaires privées.
Pérorer dans des émissions de réseaux sociaux sur la vie privée d’une personnalité permet, sans doute, de faire du sensationnel, mais cela ne signifie pas qu’on est du côté de la vérité. Pire, c’est de la diffamation. Car, si ce journaliste est traîné en justice en France, pour diffamation, on ne voit pas comment il va échapper à la condamnation. Ce qu’on lui a dit de dire dans son émission contre M. N’Silou, n’étant que du mensonge, des rumeurs. Il doit apprendre qu’un média ne peut pas se substituer à une juridiction.
Jean-Clotaire DIATOU