Commentaire

Le contrat dispendieux du gouvernement, pour la collecte des ordures

Dans sa publication du 24 mai 2025 sur sa page YouTube, le journaliste indépendant, Alphonse Ndongo, a révélé que le nouveau contrat de délégation de service public signé par les mairies de Brazzaville, de Pointe-Noire et le gouvernement avec la société turque Albayrak, pour l’assainissement des villes de Brazzaville et de Pointe-Noire s’élève à un montant de 3 milliards 250 millions de francs Cfa par mois, pour une durée de cinq ans. La société turque va utiliser la logistique et le matériel laissés par la société Averda, qui avait un contrat dont le montant était de 3 milliards de francs Cfa par mois que l’Etat n’arrivait plus à honorer, ces dernières années. Le conseil des ministres va-t-il approuver ce nouveau contrat?

Selon le journaliste indépendant, la société turque Albayrak a exigé en avance un paiement de la valeur mensuelle du contrat, donc 3 milliards 250 millions de francs Cfa, pour commencer le travail. Par ailleurs, le contrat est assorti d’une condition de majoration de 64 millions de francs Cfa, si l’Etat ne respecte pas l’échéance de paiement fixée à la date du 5 de chaque mois.
Pour l’instant, comme l’Etat n’arrive pas à débourser le montant du contrat, le travail n’a pas encore commencé. En attendant, la mairie de Brazzaville, à qui l’Etat verse 800 millions de francs Cfa par mois, et la mairie de Pointe-Noire, qui reçoit 430 millions de francs Cfa par mois organisent la collecte des ordures.
Un contrat à 3 milliards 250 millions ce francs Cfa par mois rien que pour collecter les ordures dans deux villes
Comme on peut le constater, le contrat de la société Albayrak semble être gouverné par le même destin que la convention d’affermage aujourd’hui mise sous le boisseau, par le gouvernement lui-même. A la fin de chaque mois, tout le monde peut constater que l’Etat, déjà très endetté, n’arrive pas à payer à la fois les salaires de tous les fonctionnaires (bancarisés et numéraires), ceux des personnels des administrations et structures dépendant du budget de transfert (santé, enseignement, diplomatie, retraite, bourse universitaire, recherche scientifique, collectivités locales, institutions nationales, cotisations internationales…), voilà que le gouvernement signe, avec une société privée étrangère, un contrat de 3 milliards 250 millions de francs Cfa par mois, rien que pour l’assainissement de deux villes congolaises.
D’où viendra cet argent? On a l’impression que ce contrat est mirifique, au regard de l’état actuel des finances publiques. Si ce n’est pas de l’insouciance sur le sort des salariés et retraités de l’Etat, le gouvernement fait-il, là, réellement, preuve de responsabilité? Le conseil des ministres devrait dans nul doute réserver le même sort à ce contrat que celui réservé à la convention d’affermage, à moins que les mairies concernées prouvent leurs capacités à mobiliser ce financement chaque mois. «Gouverner, c’est prévoir; et ne rien prévoir, c’est courir à sa perte», a dit Emile de Girardin, journaliste, homme d’affaires et homme politique français, in «La politique universelle» (1852).
Urbain NZABANI

La signature du contrat

L’analyse d’Alphonse Ndongo

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