Même s’il est souhaitable, par tous, que la jeunesse étudie et obtienne des diplômes, on est obligé de constater qu’au-delà de la formation de l’intellect, il y a la formation du caractère. Car l’essentiel, c’est de pouvoir tenir dans une société, gagner sa vie en assurant son autonomie et en étant au service des autres. Ce qui compte, ce n’est pas seulement d’accumuler des connaissances intellectuelles, s’orner de diplômes en devenant enseignant, ingénieur, architecte, journaliste, magistrat ou comptable, etc, mais de pouvoir affronter les conditions d’existence, pour assurer sa vie et être utile à sa société. Pour cela, il est plus indispensable de renforcer son caractère, c’est-à-dire avoir un esprit combatif.

Dans les difficultés de la vie, on s’attend de la part des gens instruits et cultivés à des réactions raisonnables leur permettant de s’en sortir. Mais, le plus souvent, ce n’est pas du tout ce que l’on voit: un rien les met dans des états pitoyables de colère ou de dépression et ils n’ont aucun pouvoir, aucune volonté pour y remédier.

Une vue des objets d’arts réalisés par des artisans entrepreneurs .
Une vue des objets d’arts réalisés par des artisans entrepreneurs .

Ils sont incapables de se servir de leur instruction, leur érudition, pour s’en sortir. Quand les jeunes arrivent à l’âge d’affronter les difficultés de la vie, pour leur insertion socio-professionnelle, ils se laissent souvent abattre. Ils ont vécu dans le monde abstrait des livres, des connaissances intellectuelles, voilà que dans la vie pratique, au moment décisif de se prendre en charge, en commençant par trouver ou créer une activité rémunératrice, permettant de gagner sa vie, les connaissances acquises tout au long de la formation scolaire et universitaire ne leur servent plus à grand-chose. Ils recherchent l’excellence qu’ils sont incapables de trouver. Ils reculent devant les réalités de la vie.
Combien ne rencontre-t-on pas de gens instruits, toujours faibles, toujours flottants, toujours à la merci des circonstances? Ils ont lu les bouquins dont ils font des citations, mais ils n’ont pas la force de caractère pour affronter les aléas de la vie. A quoi sert-il de brandir les connaissances livresques si on est incapable de les mettre en pratique au profit de son propre développement social?
Raison pour laquelle il est nécessaire de travailler sa force de caractère, quel que soit le niveau d’instruction qu’on a ou la position qu’on occupe dans la société. L’instruction est une chose, l’éducation en est une autre. Les jeunes n’ont pas seulement besoin d’enseignants érudits. Ils ont aussi besoin d’instructeurs qui leur révèlent ce qu’est la vie et comment ils doivent la vivre, pour que leurs forces, leurs qualités, les talents qui sommeillent en eux puissent se manifester en toute plénitude, afin de leur permettre de forger leurs places dans la société.
Les jeunes donnent trop souvent l’impression de marcher sur des chemins glissants où les livres, les diplômes acquis ne leur permettent pas de tenir et de percer, car dans la vie, l’équilibre dépend d’abord du caractère, du psychisme et non de l’instruction. Tant qu’on ne mettra pas l’accent sur la formation du caractère, en se contentant seulement de l’accumulation des connaissances livresques, les jeunes seront moins armés à affronter la vie. Les connaissances livrées dans les écoles et les universités sont, pour les jeunes, des moyens de réussir, mais pas de se transformer pour devenir des acteurs dynamiques de la société. Il faut un complément: le caractère. S’ils sont ambitieux, craintifs, orgueilleux, méchants, sensuels, avares, frileux, ils le resteront. C’est ainsi qu’il leur faut une autre école où l’on apprend à connaître la nature humaine, à changer son caractère, à se transformer, à s’améliorer pour leur développement social.
Dans l’histoire de l’humanité, les inventeurs, les créateurs, les découvreurs, les grands penseurs, etc, ne sont pas toujours ceux qui sont bardés de diplômes. D’ailleurs, certains chercheurs ont déjà souligné que les études par elles-mêmes n’ont jamais rendu les êtres meilleurs, et même souvent elles ont fait d’eux de véritables dangers publics. En revanche, les connaissances dans les mains de ceux qui ont travaillé sur leur caractère et qui sont décidés à ne pas les utiliser à leur seul profit, mais pour le bien de tous, ont fait des grands hommes.

Martin
BALOUATA-MALEKA

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