Commentaire

Tempête à la Fécofoot contre
Jean-Guy Blaise Mayolas?

Alors que le football national est engagé dans les éliminatoires de la Can Maroc 2025 (Coupe d’Afrique des Nations), avec des résultats en dents de scie (une victoire étriquée à domicile contre le Soudan du Sud et une large défaite face à l’Ouganda), des dirigeants de clubs de football de première division ont entamé, depuis le début du mois de septembre 2024, une fronde contre le Comex (Comité exécutif) de la Fécofoot (Fédération congolaise de football), en exigeant la tenue d’une assemblée générale extraordinaire, dont la date est même fixée au mercredi 25 septembre. Le président de la Fécofoot, Jean-Guy Blaise Mayolas, y a répondu en accusant ces dirigeants sportifs qui revendiquent la majorité des membres de l’assemblée générale, de «faux et usage de faux». On ne sait pas à quoi aboutira cette nouvelle tempête au sein du football congolais.

Jean-Guy Blaise Mayolas, président de la Fécofoot 11
Réélu pour un deuxième mandat de quatre ans à la tête de la Fécofoot, lors de l’assemblée générale extraordinaire du 2 septembre 2022, alors qu’il était candidat unique, Jean-Guy Blaise Mayolas fait face à une fronde menée par des dirigeants de clubs qui, visiblement, bénéficient de l’appui du Ministère en charge des sports, alors qu’il est à mi-parcours de son mandat. Tout donne à penser qu’il est menacé de payer la dégradation de ses relations avec le ministre des sports, Hugues Ngouélondélé, depuis la débâcle de l’équipe nationale au Maroc. Et pour cause, sa réélection n’était rendue possible qu’à la suite d’une entente avec lui, portant sur cinq points devant être mis en œuvre au cours de son mandat:
– améliorer la gouvernance de la Fécofoot;
– modifier ses statuts, afin d’assurer leur conformité avec les principes de bonne gouvernance et les statuts de la Fifa et de la Caf;
– modifier le code électoral, par la révision des critères d’éligibilité au Comité exécutif de la Fécofoot;
– améliorer les relations avec le Ministère en charge des sports;
– élaborer et mettre en œuvre des stratégies de développement du football congolais, avec la promotion du football des jeunes et du football féminin.
Le ministre des sports reproche-t-il au président de la Fécofoot de ne pas tenir compte de leur entente faite en présence des délégués de la Fifa (Fédération internationale de football association) et de la Caf (Confédération africaine de football)? L’on n’en sait rien. Toujours est-il qu’aujourd’hui, on peut affirmer, et c’est un secret de Polichinelle, que le torchon brûle entre Hugues Ngouélondélé et Jean-Guy Blaise Mayolas. Cela se matérialise par certaines décisions, comme la suppression de l’édition 2024 de la Coupe du Congo en août dernier.
Pourtant, entre temps, on a semblé voir un élan d’apaisement du côté du Ministère en charge des sports. Dans une conférence de presse tenue le 5 août, Séraphin Hervé Icka, conseiller administratif et juridique du ministre des sports, avait évoqué la mise en place d’une commission des membres de la Fécofoot et du ministère, pour travailler ensemble à la constitution de la sélection nationale, pour la campagne des éliminatoires de la Coupe d’Afrique. Mais, la démarche des dirigeants de clubs, qui exigent la tenue d’une assemblée générale extraordinaire, après avoir adressé «une motion de défiance» au Comex, semble traduire la détermination de ceux qui veulent avoir la tête de Jean-Guy Blaise Mayolas. Est-ce pertinent pour redresser le football congolais, comme ils le prétendent? Personne ne peut être sûre que la déstabilisation des structures de gestion du sport est la voie qui sauvera le football congolais. En tout et pour tout, il faut apprendre à s’entendre comme le recommande la Fifa, car les intérêts seront toujours divergents.
Jean-Clotaire DIATOU

Oh bonjour
Ravi de vous retrouver.

Inscrivez-vous pour recevoir du contenu génial dans votre boîte de réception.

Nous ne spammons pas !

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici