Accueil National Commentaire : Y a-t-il une affaire Armel Silvère Dongou au Trésor public?

Commentaire : Y a-t-il une affaire Armel Silvère Dongou au Trésor public?

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Armel Silvère Dongou, directeur des titres et valeurs à la Direction générale du Trésor public.

Les réseaux sociaux congolais bruissent souvent d’affaires qui se terminent comme des fake-news. Mais, d’autres finissent bien comme des affaires judiciaires où les mis en cause se retrouvent entre quatre murs, comme l’ancien directeur général de l’Hôpital général de Dolisie, le Dr Maurice Mebangha Mpompolo, au mois de juillet dernier. Cette fois, c’est la Direction générale du Trésor public qui est dans la tempête des réseaux sociaux congolais, après la convocation de son directeur des titres et valeurs, Armel Silvère Dongou, par la C.i.d (Centrale d’intelligence et de documentation). Après trois jours d’interrogatoire, ce dernier aurait été remis en liberté. Les services publics ne communiquant pas sur ce genre de faits, on n’est pas sûr de ce qu’on entend ici ou là. Cependant, ce directeur, surnommé Zidane pour la générosité dont il fait preuve à l’égard de certaines autorités, est au cœur d’une tempête médiatique dans les réseaux sociaux où ses partisans répliquent pour démentir.
A l’heure de la crise financière qui se manifeste par l’incapacité de l’Etat à assurer le paiement régulier des salaires des personnels des structures, administrations et institutions publiques, des pensions des retraités de la C.r.f (Caisse de retraites des fonctionnaires) et des bourses des étudiants, le Trésor public attire l’attention par certains faits. Comme l’argent n’aime pas le bruit, il semble avoir déserté cette maison de pierres où il n’y a plus que du bruit, par les temps qui courent.
Hier, c’était une lettre du directeur général, Albert Ngondo, qui fuitait dans les réseaux sociaux, suscitant l’indignation du public sur le défaut de paiement qui a privé le Congo de pouvoir lever des fonds sur le marché financier de la sous-région, afin de payer, à temps, les salaires des fonctionnaires. Le ministre de l’économie et des finances, Jean-Baptiste Ondaye, a dû porter entorse à son calme légendaire, pour rassurer ses compatriotes. «Le ministre de l’économie et des finances tient à rassurer les partenaires techniques et financiers, les établissements de crédit, les spécialistes en valeurs du trésor (S.v.t), les divers investisseurs ainsi que les populations, de la volonté du Congo à respecter, à tout moment, ses engagements financiers», écrivait-il dans un communiqué publié le 4 septembre dernier.
A peine sorti de cette affaire que le Trésor public est de nouveau pris dans une tempête médiatique, dans les réseaux sociaux, à travers son directeur des titres et valeurs, Armel Silvère Dongou, présenté comme un cadre qui ne serait pas digne, du point de vue de la moralité et même de ses compétences, d’exercer les fonctions qu’il occupe. On l’accuse même d’être à l’origine du défaut de paiement hebdomadaire que le Congo a accusé fin août. Il serait dans des malversations financières par des actes de corruption qui lui auraient valu d’être interpellé par la Division des investigations de la Délégation départementale de la C.i.d. En tout cas, il aurait un patrimoine immobilier et un parking de véhicules de luxe impressionnants.
«La renommée de Monsieur Armel Silvère Dongou, surnommé Zidane, a engendré jalousie et ressentiment parmi certains de ses anciens collaborateurs. Après avoir écarté ceux qui profitaient de sa générosité, il se retrouve confronté à une campagne de diffamation alimentée par des rumeurs, dont celle d’une prétendue arrestation de Monsieur Dongou-Zidane à la C.i.d. Cette situation illustre que le diable n’est jamais loin, révélant la lâcheté de ceux qui, incapables d’accepter les réussites d’autrui, cherchent à ternir leur réputation», ont répliqué ses proches.
Que se passe-t-il réellement? Officiellement, c’est le silence total. Même la Halc (Haute autorité de lutte contre la corruption) ne trouve rien à redire. Mais, dans les réseaux sociaux congolais, qu’est-ce qu’on ne lit pas et n’entend pas comme littérature sur de prétendus ou présumés scandales financiers? Si le Président de la République, Denis Sassou-Nguesso, avait clairement indiqué que «le ver est dans le fruit», pour son gouvernement, tout donne à penser qu’il n’y a plutôt rien dans le fruit, le ver est ailleurs et donc pourquoi se tracasser à le chercher dans le fruit? L’affaire de Zidane laisse pantois plus d’un Congolais.

J.-C.D.

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