Commission nationale du M.a.e.p

Alain Akouala-Atipault et les 37 membres officiellement installés dans leurs fonctions

Nommés en 2023, par décret du Premier ministre, les 37 membres de la Commission nationale du M.a.e.p (Mécanisme africain d’évaluation par les pairs), ont été officiellement investis dans leur fonction, lors d’une cérémonie, jeudi 14 novembre 2024, à l’Hôtel Lancaster à Brazzaville, par le Premier ministre chef du gouvernement, Anatole Collinet Makosso, en présence de Mme Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas, la ministre du plan, de la statistique et de l’intégration régionale, la tutelle de cet organe, et d’Alain Akouala-Atipault, le président de la Commission nationale du M.a.e.p, nommé par décret présidentiel n°2022-1299 du 21 septembre 2022,  avec dans l’assistance, la présence de cinq membres du gouvernement.

Tout est maintenant au point, pour ce qui concerne la Commission nationale du M.a.e.p. Sa mise en place s’est faite par étapes. Membre fondateur du M.a.e.p, en 2003, à l’Union africaine, le Congo a mis beaucoup de temps pour mettre sur pied sa commission nationale. Tout a commencé par la nomination de l’ancien ministre, Alain Akouala-Atipault, et son installation officielle. Puis, l’année dernière, il y a eu la nomination des 37 membres, dont les trois membres qui complètent le bureau de cet organe, à savoir Edouard Lenongo, premier vice-président, Edouard Samba, deuxième vice-président, et Eric Mbendé, rapporteur. Leur installation officielle traduit le fonctionnement de cette commission dont on attend dorénavant le rapport d’évaluation. Chaque évaluation aboutit à un programme national d’action pour l’État, en vue de traiter les problèmes identifiés.
La ministre Ebouka-Babackas, le Premier ministre Collinet Makosso et le président de la commission, Akouala-Atipault
Photo de famille du Premier ministre et la ministre du plan, avec les membres de la Commission nationale du M.a.e.p.
Pendant la cérémonie, la ministre de tutelle, Mme Olga Ghislaine Ebouka-Babackas, a déclaré que «cette présentation traduit la détermination du gouvernement de promouvoir l’existence des dispositifs de bonne gouvernance, inspirés des meilleures pratiques en la matière, découlant de ses engagements pris sur le plan international». «Il s’agit d’identifier les forces sur lesquelles le Congo peut s’appuyer, mais surtout de repérer les faiblesses et les défis à relever pour avancer vers un modèle de gouvernance plus inclusif et performant, favorable au bien-être de la population», a-t-elle ajouté.
Pour sa part, Alain Akouala-Atipault a salué la volonté du gouvernement de faire en sorte que la Commission nationale d’auto-évaluation du M.a.e.p soit effective. «Après cette étape, nous prévoyons faire un atelier de travail avec tous les membres de la commission, pour leur présenter ce que nous avons fait à ce jour en tant que président, pour qu’ils puissent être au même diapason des informations», a-t-il confié à la presse. Il a, également, annoncé la tenue, dans les prochains jours, à Brazzaville, d’une session inaugurale, avec la participation de la directrice générale du M.a.e.p Afrique.
Dans son mot de circonstance, le Premier ministre Anatole Collinet Makosso a exhorté les membres de la Commission nationale du M.a.e.p d’engager, dès à présent, le processus devant conduire notre pays à présenter sa première auto-évaluation, dans les délais les plus raisonnables. «Votre nomination est une marque de confiance. Vous avez, tous, été choisis sur la base de vos parcours et vos riches expériences professionnelles respectives. Je ne puis douter, un seul instant, du sens de votre engagement patriotique, pour accomplir vos missions», a-t-il indiqué.
Le Premier ministre félicitant les membres de la Commission nationale d’auto-évaluation du M.a.e.p.
Alain Akoula-Atipault, président de la Commission nationale d’auto-évaluation du M.a.e.p.
Le M.a.e.p est un mécanisme important pour assoir la démocratie, la bonne gouvernance, la transparence dans la gestion financière, conditions sine qua non pour impulser le développement socio-économique des pays africains. Créé par les Chefs d’Etat de l’Union africaine, le M.a.e.p «est un accord volontaire conclu entre les États africains, pour évaluer et réviser systématiquement la gouvernance au niveau des Chefs d’État, afin de promouvoir la stabilité politique, l’intégration économique accélérée au niveau sous-régional et continental, la croissance économique et le développement durable. En adhérant au M.a.e.p, les États membres conviennent d’évaluer indépendamment la conformité à leurs engagements africains et internationaux, en matière de gouvernance». A ce jour, plus d’une vingtaine de pays ont été évalués, dont certains l’ont été directement par leurs pairs, dans un élan d’efficacité de gouvernance économique et sociale, à travers la mise en œuvre des reformes positives.
Les membres de la Commission nationale du M.a.e.p viennent de la Présidence de la République (Laurent Tengo), de la Primature (Gervais Bouiti-Viaudo), des institutions constitutionnelles d’appui à la démocratie, des différents départements ministériels, des partis de la majorité et de l’opposition parlementaire, de la société civile et du secteur privé. Le Congo met souvent les institutions et les organes prévus en place. Mais, en dehors des institutions de souveraineté (parlement et justice), leur impact dans la gouvernance du pays est généralement négligeable, parce que le gouvernement ne tient pas compte, comme il se doit, des rapports publiés, à l’instar des rapports de la Cour des comptes et de discipline budgétaire qui, s’ils étaient pris en compte depuis des années, l’Etat congolais aurait pu éviter la débâcle financière dont il est victime aujourd’hui, en raison d’un surendettement excessif. Espérons que la Commission nationale du M.a.e.p ne prêchera pas dans le désert.
Roland KOULOUNGOU

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