Du 8 au 9 août 2023 s’est tenu, à Victoria, capitale de la République des Seychelles, peuplée de 25 mille habitants, un atelier de revitalisation et de partage d’expériences des structures nationales du Maep (Mécanisme africain d’évaluation par les pairs), à l’occasion des 20 ans d’existence de cet organisme au fonctionnement autonome et lié à l’Union africaine (U.a), dont la mission principale est la promotion de la démocratie et de la bonne gouvernance en Afrique. Le Congo y était représenté par Alain Akoualat Atipault, président de la Commission nationale du Maep, qui a réaffirmé la volonté des autorités nationales, à l’instrument panafricain d’autoévaluation volontaire.
C’est en février 2003 que 43 des 55 pays membres de l’Unions africaine ont adhéré au Maep, en signant l’accord volontaire «pour évaluer et réviser systématiquement la gouvernance au niveau des Chefs d’État, afin de promouvoir la stabilité politique, l’intégration économique accélérée au niveau sous-régional et continental, la croissance économique et le développement durable».
Les structures du Maep comprennent le Forum des Chefs d’Etat du Maep, le Comité des points focaux, composés des représentants des Chefs d’Etat du Maep et le panel d’éminentes personnalités du Maep chargé de sauvegarder l’indépendance et la crédibilité des évaluations nationales.
L’atelier de Victoria était basé sur le rappel de la quantité et la qualité des évaluations du Maep, qui ont considérablement augmenté depuis 2017, démontrant ainsi la capacité accrue du Maep à réaliser simultanément de multiples évaluations. Cependant, malgré ces progrès, seul un nombre limité de pays de l’Union africaine ont fait l’objet d’évaluation de deuxième génération. De plus, l’existence de «membres dormants» constitue l’un des défis majeurs du Maep qui nécessite une intervention urgente.
L’atelier de Victoria a permis aussi d’impliquer les hauts fonctionnaires gouvernementaux des Etats membres du Maep ainsi que leurs ambassadeurs respectifs auprès de l’Union africaine, dans des discussions constructives visant à revitaliser le processus d’évaluation.
La République du Congo, qui est parmi les premiers pays ayant adhéré au processus du Maep, en 2003, grâce à la volonté du Président de la République, Denis Sassou-Nguesso, continue de prouver son intérêt à l’évaluation de son engagement en matière de gouvernance. Par la voie du président de sa commission nationale, Alain Akouala Atipault, le pays a fait le point des activités qu’il a déjà menées et présenté les prochaines étapes de sa mission. Ce qui a abouti au principe d’une visite de travail en République du Congo, au premier trimestre 2024, du professeur Eddy Maloka, directeur général du secrétariat continental du Maep. Il viendra à Brazzaville pour rencontrer les plus hautes autorités du Congo, pour s’assurer de leur volonté de laisser l’instrument panafricain d’autoévaluation volontaire de la performance, apprécier les progrès réalisés par le pays en matière de gouvernance.
Urbain NZABANI