Dans le cadre de la coopération entre le Congo et la France, une séance de travail sur le Projet de drainage des eaux pluviales de la Rivière Tsiémé, à Brazzaville, a eu lieu, vendredi 26 janvier 2024, dans la salle de conférence du Ministère de l’économie et des finances, sous le patronage du ministre Jean-Baptiste Ondaye, avec la participation de Maurizio Cascioli, directeur pays de l’A.f.d (Agence française de développement), Mme Marie Dubuffet, son adjointe, et Alain Alfred Eléli, ingénieur de génie rural, coordonnateur du projet et de l’Unité de gestion des projets en partenariat avec l’A.f.d, à la Délégation générale des grands travaux, qui est sous tutelle du Ministère de l’aménagement du territoire, des infrastructures et de l’entretien routier. Cette séance de travail a permis d’apprécier la mise en œuvre de la deuxième phase de ce projet et de s’accorder sur les prochaines étapes d’exécution.
Le financement du Projet de drainage des eaux pluviales de Brazzaville est d’un montant de 62 millions d’euros (soit plus de 40 milliards de francs Cfa), suivant la Convention de crédit signée le 21 juillet 2015, entre l’A.f.d et le gouvernement. La deuxième phase du projet concerne les travaux d’aménagement de la Rivière Tsiémé, dans le 6ème arrondissement, Talangaï, avec la construction d’un canal en béton armé, sur une longueur de 3 km, partant du Pont de la Tsiémé, sur l’avenue qui porte le même nom, jusqu’à l’exécutoire du Fleuve Congo. Il y aura aussi la construction de cinq ouvrages hydrauliques. En amont du pont, il est prévu un aménagement avec recalibrage du lit en terre de la rivière.
Le ministre Jean-Baptiste Ondaye a rassuré que «dans le cadre de l’exécution de ce projet, le gouvernement s’est engagé à mettre en œuvre un plan de réinstallation des populations riveraines, à travers notamment leur prise en charge. A cet effet, un compte séquestre dédié a été ouvert dans les livres de la B.e.a.c qui, à ce jour, présente un solde de 10 milliards de francs Cfa. Le gouvernement s’est également engagé à provisionner davantage ce compte en fonction des conclusions des études en cours. Ce projet est une réponse pertinente à l’amélioration des conditions de vie des populations».
Pour Maurizio Cascioli, «c’est un projet qui est particulièrement important. L’urgence est encore plus évidente aujourd’hui avec les différents évènements qui se produisent et nous attristent tous, à cause des pluies. La disponibilité de l’agence est là pour faire que ce projet puisse voir le jour dans sa réalisation très pratique, très opérationnelle et très important au profit de la population. Ce projet était attendu. Il a eu quelques difficultés externes et internes. C’est pourquoi, l’année dernière, nous avons décidé, ensemble avec le gouvernement, de redoubler plus d’efforts, pour que le financement puisse être acté pour la réussite de ce projet dans un délai court».
En effet, il a été reconnu que la question du changement climatique et de ses impacts sur les conditions de vie des populations est devenue la principale préoccupation des politiques publiques. C’est à ce titre que le ministre Ondaye a souligné que dans l’optique de lutter contre les érosions et les inondations qui font partie, dans une large mesure, des conséquences du dérèglement climatique, le gouvernement est déterminé à étendre ce type d’initiatives dans les différents quartiers de nos communes, particulièrement Brazzaville et Pointe-Noire.
A la fin de la séance de travail, le coordonnateur Alain Alfred Eléli a précisé à la presse que «s’agissant du démarrage des travaux, nous sommes en phase d’élaboration du plan d’action et de réinstallation des populations qui seront affectées par le projet. Nous sommes en train d’attendre le rapport de la part de notre consultant, pour passer à la phase de mise en œuvre de ce plan d’action et de réinstallation des populations».
Martin
BALOUATA-MALEKA