La route qui relie les Quartiers Ngamakosso et Manianga, dans le sixième arrondissement Talangaï, à Brazzaville, est, présentement, dans un état de dégradation poussée. Cette situation inquiète les citadins de cette partie de la ville capitale, surtout en cette période de saison des pluies qui vient de commencer, avec le mois d’octobre. Ils connaissent l’engagement de l’administrateur-maire de Talangaï, Privat Fédéric Ndéké pour les populations de son arrondissement. Mais, dans l’état actuel de la situation, les gens espèrent que le gouvernement, notamment le Ministère de l’assainissement urbain, du développement local et de l’entretien routier, la mairie de Brazzaville et la Délégation générale aux grands travaux feront de leur mieux, pour venir à leur secours.
La deuxième sortie Nord de Brazzaville est dans un mauvais état à plusieurs endroits. D’abord, à son entrée aux environs de l’Arrêt de bus Général Blaise Adoua, qui avait connu une cure de jouvence il y a quelques mois, mais qui, avec l’arrivée des premières pluies, ne présente plus une bonne image. A hauteur de l’Arrêt église, à Ngamakosso, également, des nids de poule béants se sont formés, à plusieurs endroits. Les travaux de désensablement, réalisés il y a trois mois par la députée Claudia Sassou-Nguesso, au niveau du Quartier 68, se sont révélés insuffisants.

Se déplacer dans cette partie devient un calvaire tant pour les automobilistes que pour les piétons. Automobilistes, motocyclistes et piétons se disputent la chaussée au péril évidemment des piétons, très nombreux surtout en fin de journée. A l’Arrêt Eglise, les automobilistes ont créé un terminus, par crainte de s’embourber. Les piétons sont contraints de traverser cette zone, pour aller emprunter le transport en commun de l’autre côté des nids de poules.
En raison de l’état de dégradation de la route, il n’est plus possible d’avoir un bus ou un taxi direct jusqu’à Ngamakosso. Les conducteurs de véhicules comme les taxis évitent ce tronçon, autrement, ils augmentent les tarifs, pour y aller. Les minibus communément appelés Hiace procèdent par le morcèlement des itinéraires, ils font les «demi-terrain», au grand dam des usagers qui ne peuvent pas dépenser autant d’argent chaque jour, pour se rendre au travail ou à l’école. «Chaque jour, je suis contraint de me lever tôt, pour marcher, afin d’avoir le bus de l’autre côté, précisément à l’Arrêt de bus du marché de Ngamakosso. Moi je vis au château d’eau de Ngamakosso», se plaint Adrien, un élève du Lycée Antonio Agostino Neto. Ce cri d’alarme est le même pour les citadins des quartiers desservis par cette route. «Je suis une mère de quatre enfants en bas-âges, ils vont à l’école, chaque matin je suis obligée de les accompagner, parce que j’ai peur de les laisser traverser cette voie tous seuls», déplore une habitante.
D’autres nids de poule sont observés au Quartier Manianga, vers l’Arrêt de bus Claudia. Par manque de travaux d’entretien, la route pavée se défait petit-à-petit. Un autre goulot d’étranglement est à l’Arrêt la ferme, toujours à Manianga. Désespérée en ce début de saison pluvieuse, la population de cette zone tourne son regard vers les autorités municipales, pour la sortir de cette situation, car cette route est beaucoup sollicitée par des commerçants qui quittent le Nord du Congo.
Urbain NZABANI








