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Commune de Brazzaville : Les populations du Quartier Bitho-Massengo désespérées face à l’érosion

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L’érosion creuse un grand ravin qui emporte les habitations.

Les populations attendent impatiemment la concrétisation de la promesse du Premier ministre chef du gouvernement, Anatole Collinet Makosso, de voir le gouvernement décaisser les fonds promis pour réaliser quelques travaux d’aménagement à Brazzaville, afin de lutter contre les érosions. Devant l’avancée de l’érosion dite du Quartier Bitho-Massengo, dans le 9ème arrondissement Djiri, les populations de ce quartier sont désormais sur le qui-vive, à cause des pluies diluviennes de ces derniers temps, menaçant dangereusement les habitations.

Répondant à une préoccupation du député Exaucé Ngambili Ibam, lors de la séance de questions orales au gouvernement avec débat, à l’assemblée nationale, le 18 décembre 2023, le Premier ministre chef du gouvernement, Anatole Collinet Makosso, avait annoncé le déblocage, cette année, d’une enveloppe de 2,4 milliards de francs Cfa, pour le traitement des érosions. Cette promesse a suscité une lueur d’espoir au niveau des populations menacées par les érosions dans la capitale.
Vieille de quatre à cinq à ans, l’érosion de Bitho, située au Quartier Massengo, est un vaste ravin d’environ 200 mètres de long et environ 10 à 20 mètres de profondeur. A cause des pluies diluviennes de ces derniers temps sur la capitale, cette érosion continue d’avancer, emportant des maisons. Une situation difficile qui inquiète les populations aux alentours. Celles-ci ne savent plus à quel saint se vouer. Leur unique espoir réside dans la promesse du Premier ministre, qui tarde encore à se réaliser. «Monsieur le journaliste, vous voyez vous-même comment vous avez eu de la peine pour arriver ici. Cette avenue principale, celle qui est considérée comme notre unique voie d’entrée et de sortie dans le quartier, est quasiment coupée. Heureusement que quelques jeunes ont pu mettre des sacs de sable là, pour qu’on puisse se frayer un passage, au moins pour les piétons. Quant aux véhicules et motos, c’est impossible. Ils sont contraints de faire de longs contours. Mais, avant la mise en œuvre de la promesse du Premier ministre, nous appelons les pouvoirs publics à tout faire pour une solution provisoire», a suggéré un habitant dudit quartier.
Et un autre d’ajouter: «Je suis venu volontairement me jeter dans la gueule du loup. Car avant, j’habitais à Poto-Poto avec ma famille. J’ai décidé de venir construire ici. Malheureusement, quelques années de quiétude ont suffi pour que l’on soit menacé par cette érosion qui est presqu’à zéro mètre de chez-moi. Concernant la promesse du Premier ministre, je pense que, pour nous, l’heure n’est plus aux discours, mais plutôt à des solutions hâtives. Car, là où je suis, c’est le dernier espoir de ma vie, après ici, je vais partir vivre où? Je pense que ce sera la fin de ma vie», a confié Martin.
Il faut dire que nombre de tentatives de solutions manuelles menées par les populations dudit quartier pour stopper l’avancée dévastatrice de l’érosion se sont finalement révélées vaines. Il revient donc à présent aux pouvoirs publics, comme l’a promis le Premier ministre chef du gouvernement, de hâter le pas, pour soulager un tant soit peu ces populations en détresse.

Hervé EKIRONO

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