Il faut avoir des nerfs d’acier, pour mener une vie normale dans notre environnement socio-économique. Vraiment des nerfs d’acier, autrement on pète les câbles! Déjà étranglés par les différentes crises (économique, sanitaire et ukrainienne), il faut encore faire face aux aléas devenus récurrents, comme les coupures d’électricité, les ruptures d’eau courante, les pénuries de carburant, l’augmentation des prix, les nids de poule, les embouteillages aux heures de pointe et autres pesanteurs sociales des parents malades ou qui ont besoin urgemment d’assistance. Voilà ce qu’est devenu le quotidien de ceux qui luttent encore pour maintenir la tête hors de l’eau.
Dans un tel environnement socio-économique, il y a de quoi céder au marasme, c’est-à-dire au découragement, et devenir pessimiste. C’est comme si le sort s’acharnait sur nous. Rien ne marche plus bien comme avant. Dans le souci de préserver le pouvoir d’achat des populations, le gouvernement mène une politique destinée à garantir la stabilité des prix. Mais, dans la réalité, les effets escomptés ne sont pas au rendez-vous. Au contraire, dans le transport en commun, par exemple, on paye de plus en cher, surtout quand on habite les quartiers périphériques. Les prix officiels sont juste indicatifs. Ils se négocient à chaque trajet. Même si l’augmentation des prix du carburant n’a été que de 5%, les perturbations dans l’approvisionnement des stations d’essence créent un contexte psychologique qui favorise une certaine tendance à l’inflation des prix dans le transport en commun.
Par manque de maîtrise des facteurs socio-économiques qui influencent le marché, le gouvernement semble avoir cédé à la déréglementation qui consiste, en matière économique, à laisser les mécanismes du marché déterminer les règles du jeu. Quand les entreprises sont obligées de recourir aux groupes électrogènes, qui leur créent des surcoûts, pour assurer la production des biens ou des services, il est clair qu’elles sont obligées de reporter ces surcoûts sur le consommateur.
Comme le confiait un visiteur de passage dans la capitale, surpris par les décharges d’immondices sur la voie publique, on a le sentiment que les pouvoirs publics ont baissé les bras et laissent faire. Car, même s’il y a des difficultés dans le système de ramassage des ordures, on peut d’abord trouver des solutions paliatives, avant de régler les difficultés qui se posent. Car, on ne peut pas laisser les populations urbaines s’habituer à vivre avec des tas d’ordures sur les avenues bitumées.
Le 1er février dernier, le gouvernement a pris un train de mesures, pour soutenir les populations, après l’augmentation des prix du carburant. Parmi ces mesures, il y a par exemple la relance de la Société de transport public urbain (S.t.p.u). En réalité, avant de relancer une telle société, il aurait d’abord fallu procéder à l’audit de sa gestion, car comment prendre qu’une société entièrement dotée en capital, sur qui ne pèsent même des charges fiscales, puisse tomber en faillite, sans que les gestionnaires ne rendent des comptes. Question de gouvernance! La gestion publique, c’est le point qui semble nous condamner au marasme !

L’HORIZON AFRICAIN

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