Destin Gavet Elengo, président du M.r (Mouvement républicain), parti situé à l’opposition, a organisé, mardi 20 décembre 2022, une conférence de presse, à son siège, au quartier Diata, dans le premier arrondissement Makélékélé, à Brazzaville, pour donner les résultats de la campagne citoyenne qu’il avait lancée il y a un mois, sur la libération de ceux qu’il appelle les «prisonniers politiques». Des représentants des partis amis, notamment Jean-Pierre Anagoye, président du Pape, et un représentant du R.d.d y étaient présents. «Nous avons été surpris de la mobilisation des Congolais, malgré le climat de peur et de terreur qu’instaure le régime sur l’expression des libertés individuelles. Nous avons obtenu, 2700 signatures physique et 150 signature électronique», a dit l’opposant.

Les journalistes, pendant la conférence de presse.
Les journalistes, pendant la conférence de presse.

Dans le cadre de la campagne qu’il avait lancé, Destin Gavet Elengo a indiqué qu’il était à Pointe-Noire, «afin de donner une impulsion à cette campagne, en étant moi-même sur le terrain. Malheureusement, j’ai été arrêté, de façon arbitraire, puis détenu illégalement dans les geôles de la C.i.d (Centrale d’intelligence et de la documentation de cette ville durant six jours», a-t-il rappelé. «Durant cette détention, mes avocats n’ont pas pu avoir accès à moi, il en est de même pour des cadres de mon parti. Le motif de mon arrestation ne m’a jamais été notifié», a-t-il dit. «Arrêté le vendredi 2 décembre, c’est finalement le jeudi 8 décembre que j’ai été transféré à Brazzaville, par un vol régulier de la compagnie aérienne Africa Airlines. Conduit à la direction générale de la C.i.d, puis j’ai été notifié de ma libération», a-t-il poursuivi.
Selon lui, «cette arrestation témoigne des difficultés chroniques du gouvernement congolais, dans la restauration de l’autorité de l’Etat tant vantée par le chef du gouvernement, depuis près de dix ans. Ceci démontre tout simplement la difficulté du régime de faire appliquer les règles élémentaires de démocratie et de l’Etat de droit». Il a promis que son parti entend donner une suite judiciaire à cette arrestation.
En ce qui concerne la campagne, qui a rencontré, toujours selon le président du M.r, un engouement des populations, il a promis de «déposer la pétition au secrétariat du bureau de l’Assemblée nationale, afin que cette dernière se prononce sur la suite à donner à cette initiative».
Répondant aux questions des journalistes, Destin Gavet Elengo s’est expliqué, longuement, sur les relations avec son frère, qui est à la majorité présidentielle. «Je vous parle maintenant de Juste Bernadin Gavet, mon aîné que j’aime. Il est l’oncle à mes enfants et ceux-ci l’aiment énormément. C’est mon grand-frère, nous avons grandi ensemble, joué et dormi sur un même lit. Il le sait… Il m’avait proposé d’être de la fédération de la F.m.c du Département du Niari, j’avais refusé et à la place, je lui avais proposé quelqu’un d’autre, parce que l’idéologie du P.c.t n’était pas dans mes veines. Depuis mon plus jeune âge, je me suis toujours opposé aux injustices, aux inégalités. La logique du P.c.t est contraire à ma façon de voir les choses. Je lui ai toujours dis que je ne serai jamais membre du P.c.t ni de la F.m.c. Je suis avec toi en qualité que frère. C’est en 2017 que je lui annonçais que je créais mon parti. Désormais, on ne peut plus marcher ensemble», a-t-il dit. Le président du M.r a répondu aussi à une question sur Aristide Mobebisi, un des journalistes animateurs résistant de la diaspora congolaise en France dont il a balayé les allégations d’un revers de la main.
Propos recueillis par

Chrysostome
FOUCK ZONZEKA

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