Dans le cadre de ses débats d’idées, la Fondation Niosi a organisé, jeudi 6 juillet 2023, à l’I.f.c (Institut français du Congo), à Brazzaville, une conférence sur le thème: «La coopération internationale pour un développement endogène du Congo». Développé par le Dr Jeannin Patrick Ndamba, consultant international en développement, sous la modération du Pr Josué Ndamba, membre de la Fondation Niosi, ce thème a permis un débat sur la coopération internationale qui est l’un des principaux aspects du développement. La conclusion en est qu’il faut repenser le développement du pays autrement pour ne pas naviguer à vue.
Dans son exposé, le Dr Jeannin Patrick Ndamba s’est appesanti sur les piliers fondamentaux sur lesquels s’est appuyé le développement dans les pays dits occidentaux. Il a, aussi, analysé ces fondements pour voir si on peut les retrouver ici au Congo. Ce faisant, il a montré qu’il y a un certain nombre de choses qu’il faut nécessairement réadapter. La coopération est l’un des aspects cardinaux en matière de développement. Pour se développer, on est obligé de coopérer avec d’autres Etats. Le conférencier a retenu deux définitions du concept de coopération internationale, dont l’une est l’ensemble des activités par lesquelles un Etat ou un individu apporte sa contribution au développement institutionnel, économique, social et culturel d’autres Etats.
L’autre définition, c’est la coopération internationale et la collaboration de plusieurs pays sur un sujet donné. Cette coopération est généralement officialisée par un traité, un accord ou bien une déclaration. Cela peut être aussi l’expression d’une amitié entre deux pays, à travers les commissions mixtes. L’objectif recherché par cette coopération internationale est de combattre la pauvreté, pour répondre aux besoins fondamentaux de la population, notamment en vue de protéger l’environnement, de veiller à l’égalité des sexes, de promouvoir le développement durable dans les pays en développement, etc.
La plupart des partenaires techniques et financiers tiennent à apporter leurs appuis dans ces secteurs. Pour agir, ces partenaires interviennent à travers leurs institutions, comme les agences de développement. Le conférencier a montré comment la coopération se développe aujourd’hui dans notre pays. Il a aussi donné des pôles qu’on peut exploiter, pour devenir des véritables hubs au Congo.
Jeannin Patrick Ndamba a démontré que pour avoir une coopération internationale axée sur un développement réellement endogène, il y a un certain nombre de préalables. Il y a la nécessité d’avoir une politique claire, visionnaire et volontariste, une forme d’Etat décentralisé, la nécessité d’un capital social où il y a un ensemble de ressources. Après le débat, le constat dégagé est que, hormis quelques avancées, le bilan est mitigé. Ceci, bien que le Congo ait collaboré et travaillé dans le cadre de la coopération internationale. L’Etat se complaît dans sa fonction ou son rôle de régulateur. Il facilite le développement par le secteur privé.
Martin BALOUATA-MALEKA