La Banque mondiale a approuvé, le 23 mars 2023, un financement de 82 millions de dollars (environ 49 milliards 569 millions de francs Cfa) en soutien au Projet d’appui aux activités économiques inclusives et résilientes au changement climatique (Pro-climat Congo) de la République du Congo. Le montant total comporte un prêt de 70 millions de dollars de la Bird (Banque internationale pour la reconstruction et le développement) et un don de 12 millions de dollars du Progreen (Partenariat mondial pour des paysages durables et résilients).
Le Pro-climat Congo vise à renforcer la gestion des paysages et améliorer les activités économiques de communautés locales ciblées en République du Congo. Le projet propose une approche paysagère favorisant la valorisation des ressources naturelles ainsi que leur conservation durable, tout en prévenant les risques climatiques, en particulier les inondations et les sécheresses. Il vise l’autonomisation des communautés en créant et en améliorant des activités économiques inclusives de promotion de la production agricole et des chaînes de valeur résilientes.
«Le changement climatique aura un impact nuisible important sur l’agriculture et les écosystèmes du Congo, avec des conséquences négatives déjà tangibles pour la population», a déclaré Mme Korotoumou Ouattara, représentante-résidente de la Banque mondiale en République du Congo. «Réconcilier une agriculture résiliente avec une gestion durable du capital naturel est essentiel pour tirer pleinement parti des opportunités que les riches ressources naturelles du Congo peuvent offrir à son économie et à sa population», a-t-elle poursuivi.
Le projet devrait appuyer environ 562.000 bénéficiaires, dont des femmes, des ex-combattants, des populations autochtones, des jeunes et des personnes handicapées dans trois zones paysagères distinctes des régions du Nord, du Centre et du Sud. Les trois zones sélectionnées comprennent des aires protégées menacées par l’extension des activités agricoles et par le braconnage, ainsi que des districts qui souffrent de niveaux élevés de vulnérabilité et d’exclusion, notamment dans les départements du Pool et de la Lékoumou.
Plus précisément, le projet permettra de mettre en œuvre des pratiques agricoles résilientes sur une superficie de 25 000 hectares et d’organiser une gestion durable des paysages sur 1,2 million d’hectares d’aires protégées. Plus de 23.000 personnes devraient bénéficier d’appuis pour la mise en œuvre d’activités économiques locales dans les domaines de l’agriculture, de l’agroforesterie, des produits forestiers non ligneux et de l’écotourisme.
(Tiré du communiqué de la Banque mondiale)