Le Président de la RD Congo, Félix Antoine Tshisekedi, a effectué, du 21 au 22 décembre 2024, une visite de travail à Brazzaville, durant laquelle il s’est entretenu avec son homologue congolais, Denis Sassou-Nguesso, sur la situation sécuritaire dans la sous-région, particulièrement la guerre à l’Est de son pays. Accompagné d’une forte délégation, composée notamment de quelques membres de son gouvernement, il était accueilli à son arrivée au Port fluvial de Brazzaville, par le Premier ministre Anatole Collinet Makosso, qui l’a conduit droit au Palais du peuple, où il a eu un entretien en tête-à-tête avec son homologue, qui s’est conclu par la tenue d’une conférence de presse conjointe.
La visite du Président Tshisekedi à Brazzaville est intervenue après l’échec du sommet de Luanda, en Angola, qui devait le réunir, le dimanche 15 décembre dernier, avec le Président rwandais, Paul Kagame, autour du médiateur, le Président angolais, João Lourenço, pour trouver les moyens de mettre un terme à la guerre qui ravage la Province du Nord-Kivu, à l’Est de la RD Congo, depuis trois ans. Ce mini-sommet était attendu de longue date, mais il n’a pas pu se tenir. Kinshasa accuse Kigali d’armer et soutenir le M23 et refuse de négocier avec ce mouvement rebelle. Kigali dément toujours tout soutien à ce mouvement rebelle dominé par des soldats tutsis.
Devant la presse à Brazzaville, le Président Tshisekedi a présenté la situation à l’Est de son pays, en l’occurrence l’état du «processus de Luanda», une initiative de paix lancée en 2022 et soutenue par l’Union africaine, visant à accélérer les efforts de stabilisation régionale. Il a aussi réagi sur le projet de construction du pont route-rail entre Brazzaville et Kinshasa, dont la première pourra être posée par les deux Chefs avant la fin de l’année 2025.
De son côté, le Président Denis Sassou-Nguesso a réitéré son soutien aux efforts de médiation de son homologue angolais, João Lourenço, dans le cadre du «processus de Luanda», pour le règlement de la crise de l’Est de la RD Congo. Il a également exhorté les parties concernées à poursuivre et privilégier les négociations en cours, moyen par excellence de résolution de conflits. Il a aussi réagi à une question sur les changements climatiques, en parlant des efforts des pays du Bassin du Congo à contribuer à cette lutte.
Roland KOULOUNGOU
