Le trafic d’organes et ossements humains est un phénomène étrange qui semble prendre de l’ampleur, dans un pays comme le Congo aux frontières poreuses à toute sorte de trafics. L’affaire Séphora Dieuveille Nazoliack, du nom de cette jeune dame de 26 ans, enlevée, violée et assassinée par son ravisseur, à Ouesso, semble aussi être liée à ce phénomène, puisque sa mère avoue que le corps de sa fille a les seins et le sexe amputés, quand il a été découvert. Les autorités congolaises devraient mettre un accent pédagogique au procès qui doit s’en suivre, après l’extradition attendue du présumer assassin, le nommé Njoya Mouhamed Crancisse, arrêté à Moloundou, au Cameroun.

Mère d’une fillette de deux ans et habitant Nzalangoye, le premier arrondissement de Ouesso, Séphora Dieuveille Nazoliack a été enlevée le vendredi 12 avril 2024, par un jeune camerounais, Njoya Mouhamed Crancisse, qui exigeait une rançon d’un total de 1,5 million de francs Cfa à sa mère et son père, pour la libérer. Ses parents avaient choisi de porter plainte. Ce qui a permis à la justice de mettre la main sur un autre camerounais, Xavier Moussa, chauffeur de taxi à Ouesso, à qui la rançon devait être déposée, selon la demande du ravisseur. Pendant que l’enquête est menée, les autorités de la Sangha ont dû faire face aux troubles intenses créés par la révolte des populations congolaises contre la communauté camerounaise dans la Sangha, notamment à Ouesso, Ngombé et Pokola.
Le kidnappeur a eu le temps de commettre son meurtre, probablement le samedi 13, le dimanche 14 ou le lundi 15 avril, dans une forêt proche du Quartier Maboko, à Ouesso. C’est là que le corps a été découvert, nu, face contre terre, le jeudi 18 avril, en pleine décomposition. Après son forfait, Njoya Mouhamed Crancisse a eu le loisir de quitter le territoire congolais, en traversant la Rivière Ngoko, et de se retrouver en territoire camerounais, dans la commune de Moloundou où il a été arrêté le vendredi 19 avril, dans l’après-midi. Le même jour, il a été transféré à Yaoundé, la capitale du Cameroun.
Au gouvernement congolais de demander l’extradition de ce présumé meurtrier, pour qu’il soit jugé à Ouesso, la ville où il a commis son forfait. Le moins qu’on puisse souhaiter, c’est que ce procès soit retransmis en direct dans les médias, pour les besoins pédagogiques d’éducation des populations. On ne le dira jamais assez, le Congo est un pays hospitalier, mais ces phénomènes de trafic de personnes, d’organes et ossements humains, impliquant des ressortissants étrangers, avec la complicité des Nationaux parfois, est une menace réelle à la sûreté et à la quiétude de la société congolaise, partout sur le territoire national. Les gardes-frontières n’étant pas équipés en matériaux de détection de chaleur humaine et même de détection de drogue, le danger est évident, avec les gros camions chargés de marchandises, qui traversent chaque jour nos frontières. Dans cette affaire, le gouvernement semble avoir fait profil bas, alors que de sa réaction vigoureuse, dépend la sécurité des citoyens.

Urbain NZABANI

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