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Congo – Emirats Arabes Unis: interrogations autour d’un voyage officiel du Président de la République à Abu Dabi

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Le Président Sassou-Nguesso à Abou Dabi
Congo – Emirats Arabes Unis

Interrogations autour d’un voyage officiel du Président de la République à Abu Dabi

La coopération entre la République du Congo et les Emirats Arabes unis va bon train. C’est dans ce contexte qu’a été annoncé le voyage officiel du Président de la République, Denis Sassou-Nguesso, à Abu Dabi, capitale fédérale des Emirats Arabes Unis, pour une visite de travail au cours de laquelle des accords de partenariat étaient censés être signés. Ainsi, le Chef de l’Etat a quitté Brazzaville, le mercredi 7 février 2024, dans la nuit, pour se rendre à Abu Dabi où il est arrivé jeudi 8 février en matinée. Sauf que pour ce déplacement pourtant officiel, il n’était accompagné ni précédé par le ministre en charge des affaires étrangères, ni celui pilotant la coopération internationale.

A son arrivée dans la capitale fédérale émiratie, aucun officiel pour l’accueillir, aucun membre du gouvernement non plus, même pas l’ombre d’un diplomate ou de notre ambassadeur qui a juridiction dans ce pays. Le reportage de la presse présidentielle montre le Président de la République descendre la passerelle de l’avion et s’engouffrer dans une voiture, sans serrer la main à qui ce soit, sans dispositif d’accueil d’un Chef d’Etat étranger. Depuis, le débat est houleux dans les réseaux sociaux, à propos de cette visite officielle qu’effectue le Président Denis Sassou-Nguesso à Abou Dabi. Rien n’est dit non plus sur la durée de cette visite.
Le Président Sassou-Nguesso à Abou Dabi
Comment cette visite officielle a-t-elle été préparée par les deux gouvernements? Côté congolais, on parle de la signature des accords de partenariat. Qui va les signer en dehors du ministre des affaires étrangères, Jean-Claude Gakosso, ou du ministre de la coopération internationale, Denis Christel Sassou-Nguesso, puisque les deux ne font pas partie de la délégation présidentielle congolaise?
Le reportage de la presse présidentielle sur l’arrivée du Président de la République à Abou Dabi indique que le Président Denis Sassou-Nguesso va «patronner avec son homologue émirati, la cérémonie solennelle de signature de l’accord de partenariat économique global entre la République du Congo et les Emirats Arabes unis».
Or, selon un communiqué du Ministère de l’économie et des finances, en date du 30 décembre 2023, cet accord de partenariat économique global (A.p.e.g) a été signé le 28 décembre 2023 entre Jean-Baptiste Ondaye, ministre de l’économie et des finances, et Thani Bin Ahmed Al Zeyoudi, ministre d’Etat chargé du commerce extérieur des Emirats Arabes Unis. Il est même précisé que «la conclusion de cet accord est l’aboutissement de négociations techniques engagées entre les deux parties en novembre 2023, à Dubaï, en marge de la Cop28. L’ accord de partenariat économique global entre la République du Congo et les Emirats Arabes Unis portent sur des domaines variés tels que le commerce, le gaz, la bioraffinerie, l’agriculture et la biodiversité». Il y a lieu de se demander pourquoi le ministre Jean-Baptiste Ondaye ne fait pas alors partie de la délégation présidentielle s’étant rendue à Abou Dabi?
Les mauvaises langues n’ont pas attendu pour railler ce déplacement du Chef de l’Etat aux Emirats Arabes Unis où, d’après elles, il n’était pas attendu. La presse nationale qui a parlé de cette visite officielle aurait été induite en erreur en parlant des accords de partenariat qui devaient y être signés. Il n’y aurait rien de nouveau, en dehors de l’accord déjà signé par le ministre Ondaye. A moins qu’il ne soit réchauffé.
En somme, ce voyage présidentiel n’est pas sans rappeler un précédent fiasco diplomatique enregistré aux Etats-Unis d’Amérique, en janvier 2017, après l’élection de Donald Trump, à qui le Président Denis Sassou-Nguesso voulait déjà présenter ses civilités, alors qu’il n’était pas encore investi dans ses fonctions. Mais pourquoi ces bourdes dans l’organisation des voyages présidentiels? C’est là une autre paire de manches qui touche au fonctionnement des institutions de l’Etat, aux cadres nommés à certains postes, dont la compétence, l’expérience et la probité morale ne sont plus des critères déterminants. L’esprit clanique ayant pris le dessus.
Jean-Clotaire DIATOU

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