Une mission officielle du F.m.i (Fonds monétaire international), dirigée par Roland Kpodar, en qualité de chef de mission, en compagnie de Kramarenko Vitaliy, directeur adjoint du Département Afrique du F.m.i, a effectué, du 8 au 19 mai 2023, à Brazzaville, la troisième revue du programme soutenu par la Fec (Facilité élargie de crédit). Avant de quitter la capitale, vendredi 19 mai dernier, le chef de mission a déclaré que les discussions virtuelles se poursuivront dans les prochains jours, pour finaliser les détails de la mise en œuvre des politiques de réformes, afin de parvenir à un accord au niveau des services du F.m.i. L’achèvement de la revue sera soumis à l’approbation du Conseil d’administration de l’institution financière internationale.
Pendant sa mission à Brazzaville, la délégation du F.m.i a fait des observations préliminaires dans le cadre des consultations périodiques, sous forme de suivi de l’évolution économique du pays. Sur la base de ces observations préliminaires, les services du F.m.i établiront un rapport, sous réserve de l’approbation par la direction générale du F.m.i. Puis, ce rapport sera soumis à l’examen et à la prise de décision du conseil d’administration.
La délégation du F.m.i s’est félicitée de l’engagement renouvelé des autorités congolaises à mettre en œuvre les politiques nécessaires à la préservation de la stabilité macroéconomique, à la promotion d’une croissance durable et inclusive ainsi qu’à la consolidation des progrès récents dans la réduction des vulnérabilités de la dette.
Selon les fonctionnaires du F.m.i, des progrès notables ont été réalisés sur les mesures politiques visant à remédier aux dérapages budgétaires antérieurs et à faire avancer les réformes structurelles clés. Les priorités comprennent la création d’un espace budgétaire, notamment en stimulant la mobilisation des recettes intérieures par la rationalisation des exonérations fiscales, en particulier dans le secteur de l’énergie; en rationalisant les subventions aux carburants, tout en renforçant les mesures d’atténuation pour aider les plus vulnérables et en donnant la priorité à des dépenses sociales plus larges et à des dépenses de développement essentielles.
Ils ont souhaité et suggéré que la mise en œuvre de ces politiques et réformes soit rapide et décisive, pour que le pays parvienne à consolider sa position budgétaire, à orienter les dépenses vers les besoins sociaux et les infrastructures essentielles, à maintenir la dette publique à des niveaux viables et à fournir une base solide pour une économie plus forte et plus diversifier.
La délégation du F.m.i a réaffirmé que la reprise post-pandémie s’est accélérée en 2022, avec une croissance économique estimée à 1,7%, tirée principalement par le secteur non-pétrolier. La consommation et l’investissement ont été stimulés par les dépenses publiques et l’augmentation des activités dans l’agriculture, l’industrie manufacturière et les services.
La production pétrolière s’est contractée, en raison de problèmes d’équipement dans certains grands champs. L’inflation alimentaire est restée élevée, entrainée par l’augmentation des coûts d’importation. Les prix mondiaux élevés du pétrole ont aidé le compte courant du pays, mais les coûts plus élevés des importations de carburant ont été subventionnés par le gouvernement, creusant ainsi le déficit budgétaire non-pétrolier de 2022. Au regard des déclarations, les services du F.m.i ont conclu leur mission au Congo avec de bons progrès.
Martin BALOUATA-MALEKA