Le Cos (Comté d’orientation et de suivi) du C2d (Contrat de désendettement et de développement), placé sous la tutelle du Ministère de l’économie et des finances, a tenu sa 7ème réunion annuelle, jeudi 4 avril 2024, à Brazzaville, sous le co-patronage de Jean-Baptiste Ondaye, ministre de l’économie et des finances, et de Mme Claire Bodonyi, ambassadeure de France, avec la participation de deux membres du gouvernement, Mme Irène Marie Cécile Mboukou Kimbatsa Goma, ministre des affaires sociales, de la solidarité et de l’action humanitaire, et Mme Delphine Edith Emmanuel Adouki, ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation technologique, du député maire de Brazzaville, Dieudonné Bantsimba, etc. Cette réunion a permis d’apprécier l’état d’avancement des projets mis en œuvre dans le cadre du C2d.
Mécanisme spécifique mis en place par le gouvernement français pour reconvertir le remboursement de la dette publique de certains pays africains en financements de projets locaux, le C2d (Contra de désendettement et de développement) a été lancé au Congo en septembre 2010, à la suite d’un accord avec la France, quand notre pays avait atteint le point d’achèvement de l’initiative des pays pauvres très endettés (P.p.t.e). C’était le premier C2d, d’un montant de 80 millions d’euros, couvrant la période 2010-2015. Le second contrat, d’un montant de 149 millions d’euros, fut signé le 10 décembre 2014, pour la période 2015-2019.
Depuis, ce mécanisme a permis la mise en œuvre de projets touchant directement les populations, comme le Projet Lisungi, financé par deux partenaires, l’A.f.d (Agence française de développement) et la Banque mondiale, qui a permis à 50 mille personnes en situation de grande pauvreté de bénéficier de transferts monétaires.
Le Projet Telema a appuyé environ 800 bénéficiaires à développer des activités génératrices de revenus, pour améliorer leurs conditions de vie. Le C2d a aussi réalisé le grand projet de voiries urbaines à Bacongo et Makélékélé, associées à la la construction du canal Zanga-dia-ba-ngombé et au prolongement de la route de La corniche, de la Case De Gaulle jusqu’à Makélékélé, à Brazzaville.
Cette année 2024, les projets réalisés dans le cadre du C2d mettront l’accent, particulièrement, sur le renforcement de la politique de l’emploi, particulièrement l’insertion dans le monde du travail de plusieurs jeunes dans les secteurs porteurs. Cinq Cefa (Centres d’éducation, de formation et d’apprentissage) ont été rénovés en lien avec les entreprises partenaires.
L’ambassadeure Claire Bodonyi s’est préoccupée des délais d’exécution des projets et de leur visibilité médiatique, afin qu’ils soient bien connus des populations bénéficiaires. «Il faut mettre l’accent sur l’importance de donner toute la visibilité qu’ils méritent à ces projets et surtout, à leurs bénéficiaires. Valorisons ces réalisations et l’action constructive de la coopération franco-congolaise. Je formule le vœu d’un plan de communication ambitieux sur les projets financés en C2D», a-t-elle déclaré.
Pour sa part, le ministre Jean-Baptiste Ondaye a mis l’accent sur la régularité des réunions. «Nous avons l’impérieux devoir de garantir la régularité des réunions des organes de gouvernance du C2d, afin d’assurer l’atteinte des objectifs fixés par les contrats d’origine. Le succès du C2d sera fonction non seulement de la disponibilité des allocations financières prévues, mais aussi et surtout de notre participation active et assidue à la gestion quotidienne des projets en cours. A cette double exigence, il conviendrait d’ajouter la célérité dans le paiement des arriérés échus et l’implémentation des recommandations du Cos», a-t-il fait savoir et il faut souhaiter qu’on n’en reste pas aux promesses.
Martin
BALOUATA-MALEKA