Congo – Italie

Une affaire d’agression sexuelle sur une artisane congolaise à Rome?

Les relations d’affaires que Brazzaville entend développer avec Rome risquent très vite d’être empoisonnées par une affaire d’agression sexuelle, par un investisseur italien, sur une artisane faisant partie de la délégation congolaise conduite à Rome, en Italie, par la ministre des petites, moyennes entreprises et de l’artisanat, Mme Jacqueline Lydia Mikolo, du 31 janvier au 2 février 2024. Négligée au départ à Brazzaville, l’affaire commence à faire grand bruit, après le communiqué de presse du Ministère des P.m.e et de l’artisanat, publié le 16 février, sur sa page Facebook, par son directeur de la communication, et les complaintes de la victime diffusées lundi 19 février, par Mbongui T.v, sur Facebook aussi.

Alfred, l’artisane congolaise victime d’agression sexuelle à Rome.
Communiqué de presse (Page 1)
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Le séjour de la délégation congolaise conduite par la ministre Jacqueline Lydia Mikolo à Rome aurait été entaché par une affaire de mœurs révélée dans les réseaux sociaux. Au départ, les médias amateurs en ligne n’étant pas crédibles, pas grand monde n’a cru à cette affaire, qui paraissait rocambolesque, dans les grands milieux de Brazzaville. Mais, le Ministère des P.m.e et de l’artisanat a fait un communiqué de presse, le 16 février, qui a le mérite de reconnaître l’existence de cette affaire. «Un incident lié à une présumée agression sexuelle de l’une des artisanes congolaises se serait produit, indépendamment de l’organisation du forum. Informée de la situation qui, d’ailleurs, est entre les mains de la justice italienne, le gouvernement congolais, à travers le Ministère des petites, moyennes entreprises et de l’artisanat, suit de très près cette affaire, en intelligence avec l’Ambassade du Congo en Italie et les autorités italiennes, contrairement aux allégations mensongères de certains sensationnels des réseaux sociaux», souligne le communiqué de presse de la Direction de la communication de ce ministère.
La victime, répondant au prénom d’Alfred, une artisane congolaise, a été interviewée par Mbongui T.v qui a posté son témoignage sur sa page Facebook. Elle déclare s’être rendue à Rome dans la délégation du Ministère des petites, moyennes entreprises et de l’artisanat, pour «défendre et honorer» son pays, le Congo, en participant à l’exposition-vente de ses produits artisanaux au Forum Congo-Italie. «Malheureusement, je suis abandonnée ici à mon triste sort, après avoir été violée et séquestrée, par un investisseur italien invité par la ministre. Je suis seule, aucune aide. Le premier jour, l’Ambassade (du Congo), m’a aidée pour m’amener à la police. J’ai porté plainte, on m’a emmenée à l’hôpital, j’ai pu prendre les premiers traitements. Et depuis là, je ne prends que des traitements. Il n’y a pas d’argent, il n’y plus personne pour me conduire à l’hôpital. L’ambassade m’a abandonnée…», confie-t-elle, le visage noué par la tristesse.
On ne peut qu’être confus devant un tel témoignage poignant. Il est vrai qu’on entend parler des femmes qui subissent des pressions, lorsqu’elles révèlent des faits d’agression sexuelle. Mais, dans le cas présent, un gouvernement est concerné et sa réaction suscite des interrogations. Probablement, il n’est pas encore trop tard pour lui de prendre la mesure de ses responsabilités, face à une compatriote en détresse. Autrement, cette affaire, si on n’y prête pas attention, risque de lui exploser à la face comme un vrai boomerang à la D.s.k.
Urbain NZABANI

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