Dans le cadre du Projet Forestival, porté par France volontaires et financé par l’Union européenne à travers le programme E.u.a.v forest (Volontaires de l’aide de l’Union européenne pour la forêt), il s’est tenu, le 4 novembre 2022, à l’auditorium du rectorat de l’Université Marien Ngouabi, à Brazzaville, des tables-rondes sur la gestion forestière au Congo. Placé sous le thème, «Gestion durable des forêts: entre enjeux politiques, opportunités économiques et défis environnementaux», cet événement s’inscrit également dans la vision de la journée nationale de l’arbre qui a eu lieu le 6 novembre 2022.
Sous le haut patronage de la ministre de l’économie forestière, Rosalie Matondo et en présence de la ministre Edith Delphine Adouki, des ambassadeurs de l’Union européenne, de France, d’Allemagne et d’Italie, des responsables des associations du secteur forestier, des étudiants, les tables-rondes ont abordé trois thèmes: «Les enjeux politiques et stratégiques sur la gestion durable de forets»; «Les opportunités économiques, emplois et formations» ainsi que «les défis environnementaux».
Le Congo possède une couverture forestière d’environ 65% de son territoire. Il est doté d’un grand massif forestier faisant partie du Bassin du Congo, considéré comme le deuxième poumon écologique mondial après l’Amazonie. En dépit des efforts accomplit par le gouvernement dans la protection des forêts, il est plus que nécessaire d’éveiller la conscience des jeunes sur la gestion durable des forêts.
La première table-ronde a concerné les quatre ambassadeurs et la ministre de l’économie forestière, devant une assistance en majorité jeune.
Abordé sur l’importance de gérer durablement les forêts, la ministre Matondo a déclaré: «L’objectif, c’est d’avoir une exploitation forestière à faible impact. Depuis 1972, le Congo exporte un volume forestier d’environ 1.500.000 mètres-cubes . Nous avons affecté 13% de notre territoire à la conservation de la biodiversité. Et nous sommes l’un des pays leader dans la gestion durable des forets, avec un taux de déforestation de 0,05%, le plus faible au monde». Selon elle, le gouvernement s’attèle à ce que notre couverture forestière augmente. «Nous voulons augmenter la superficie forestière de notre pays à travers le reboisement. Mais cela ne pourra se faire sans l’implication des communautés rurales», a-t-elle affirmé, pour rappeler la nécessité de protéger nos forets.
S’agissant des contributions de l’Union européenne dans la gestion des forets au Congo, l’ambassadeur Giacomo Durazzo a souligné qu’«’il y a des mesures qui ont été prises par le gouvernement, pour protéger les ressources forestières. Notre apport, en tant que partenaire, s’inscrit dans le renforcement des capacités, la mise en œuvre des outils performants de contrôle des forêts ainsi que les mécanismes de certification du bois». Bien que le Congo possède un plan d’aménagement des concessions forestière, «il est nécessaire, pour le pays, d’améliorer le climat des affaires, pour attirer les investisseurs dans le secteur forestier», a-t-il poursuivi.
Notons qu’au cours des deux autres tables-rondes animés par des responsables des associations, il ressort que la forêt est un secteur-clé de l’économie congolaise, qui est créateur d’emplois, grâce à l’industrialisation. Elle permet de développer l’éco-tourisme et lutter contre les réchauffements climatiques.
Roland KOULOUNGOU