Le Centre international de conférences de Kintélé a abrité, du 27 février au 1er mars 2025, le premier C.i.e.s.p.b (Congrès international d’épidémiologie et de santé publique de Brazzaville). Ouvert par le Premier ministre Anatole Collinet Makosso, en présence de quatre membres du gouvernement dont le ministre de la santé et de la population, Jean-Rosaire Ibara, des chefs d’agence des Nations unies, des délégués de quatorze pays participants et de divers invités, ce congrès sur l’épidémiologie vise à favoriser une meilleure intégration de la recherche scientifique dans les décisions de santé publique, afin d’améliorer l’efficacité des politiques sanitaires et à mettre en place un cadre de réflexion et d’échanges pérenne pour faire face aux défis sanitaires actuels et futurs.
Placée sous le thème, «Des évidences scientifiques à une meilleure prise de décision», la première édition du C.i.e.s.p.b (Congrès international d’épidémiologie et de santé publique de Brazzaville), a réuni plus de 400 participants: experts, chercheurs, décideurs politiques et professionnels de santé publique d’Afrique et du reste du monde. Pour le président du comité d’organisation, le prof Gilbert Ndziessi, qui avait tenue une conférence de presse le mercredi 26 février, au Ministère de la santé et de la population, ce congrès se veut un espace scientifique d’échanges et de réflexion sur les avancées les plus récentes en épidémiologie et en santé publique.
«Il s’agit non seulement d’analyser les meilleures pratiques existantes, mais aussi d’identifier des solutions concrètes et adaptées aux contextes locaux et régionaux», a-t-il déclaré. Trois jours durant, les participants au congrès ont suivi des conférences plénières animées par des experts sur des thématiques telles que la gestion des pandémies, l’innovation en surveillances épidémiologique et l’impact des politiques publiques sur la santé des populations.
Il y a eu aussi des panels de discussion, des ateliers spécialisés offrant des formations et des partages d’expérience sur des outils et méthodologies en épidémiologie, en gestion de crises sanitaires et en planification des interventions de santé et des sessions de communication scientifique où seront présentées les recherches les plus récentes sur diverses questions liées à la santé publique.
Pour cette première édition, le président du comité d’organisation se dit satisfait de la participation des éminences venant de divers continents. «Nous sommes fiers de compter parmi nos participants des délégations des institutions académiques de renom, de l’O.m.s, de l’Unicef et des agences de coopération en santé. Ce large réseau de partenaires démontre l’importance et la pertinence de ce congrès pour l’amélioration des systèmes de santé en Afrique et dans le monde», a dit le prof Gilbert Ndziessi. Celui-ci a remercié toutes les parties qui ont permis l’organisation de cette rencontre qui est «une véritable plateforme de transformation pour la santé en Afrique et dans le monde».
Le président du congrès, le prof Eric Maurice Leroy de l’Institut français de recherche pour le développement, a estimé que cette rencontre marque un tournant décisif dans leurs approches de gestion des enjeux sanitaires contemporains. Pour sa part, le ministre de la santé et de la population, Jean-Rosaire Ibara, membre du comité d’honneur de ce congrès, a indiqué que grâce aux travaux de recherche des chercheurs, «nous pourrions mieux comprendre les dynamiques des nombreuses infections qui sévissent dans nos espaces de vie». Il a par ailleurs réaffirmé l’engagement du gouvernement à renforcer la surveillance épidémiologique, en soutenant la recherche et en améliorant les capacités de détection et de réaction aux crises sanitaires.
Ouvrant les travaux du congrès, le Premier ministre Anatole Collinet Makosso a indiqué que ce congrès marque une nouvelle étape dans l’engagement du gouvernement à promouvoir une santé publique «plus équitable, plus préventive et plus proactive». «Notre époque est marquée par des défis sanitaires sans précédents. La pandémie de covid 19 nous a rappelés combien les questions de santé publique transcendent les frontières et exigent une réponse collective et coordonnée», a-t-il, pouorsuivi. Selon lui, «la vision du Président de la République, Denis Sassou Nguesso, en matière de santé, repose sur l’amélioration du système sanitaire du Congo, avec un accent sur le développement des infrastructures, l’accès aux soins pour tous et la lutte contre les grandes endémies. Il s’agit, en effet, de construire et moderniser les hôpitaux et des centres de santé, renforcer les capacités des infrastructures existantes, notamment avec la mise en place des hôpitaux spécialisés…».
Notons qu’au moment où les épidémies terribles affectent le continent africain, la remise en marche du système de santé publique revêt une importance nouvelle. Selon l’O.m.s, l’Afrique est confrontée à une recrudescence des épidémies des maladies évitables par la vaccination ces dernières années.
Urbain NZABANI