Dans le cadre des communications relatives à la 4ème session ordinaire dite budgétaire du Conseil départemental du Kouilou et sous le patronage du vice-président du conseil, Oscar Tchivika, les conseillers départementaux ont été édifiés, le mardi 4 juin 2024, sur l’apport de l’abeille dans la préservation des écosystèmes. Intitulée «l’apport de l’abeille africaine dans la préservation de l’environnement et la protection de l’écosystème», cette communication a été présentée par Destin Satchila Goma-Gabou, coordonnateur des activités à la Coopérative agropastorale Ya Diyi, basée à Pointe-Noire et spécialisée dans la récolte et la distribution des produits de la ruche dont le miel, la propolis, la gelée royale et le venin d’abeille. C’était en présence du secrétaire du bureau exécutif du conseil, Juste Justin Goma-Gabou.
Dans sa communication d’une trentaine de minutes, Destin Satchila Goma-Gabou a présenté les grands enjeux face auxquels l’humanité tout entière est confrontée en sauvegardant l’abeille. «Que seraient les écosystèmes sans les abeilles?», s’est-interrogé, en faisant allusion à la pollinisation, ce transport du pollen des organes de reproduction mâle (étamines) vers le (ou les) organes de reproduction femelle (pistil) pour permettre la reproduction sexuée».
Or, dans ce domaine de pollinisation, l’abeille écrase tous les autres pollinisateurs. «Bien que plusieurs espèces comme les papillons et les chauves-souris se déterminent dans cette mission de pollinisation, l’abeille à elle seule, est à la base de la reproduction de près de 90% des plantes sauvages à fleurs et de plus de 75% des cultures vivrières», a encore expliqué le conférencier.
Le rôle de l’abeille est ainsi déterminant dans la perpétuation non seulement des végétaux et partant des écosystèmes, mais aussi et surtout de l’humanité. D’où cette sonnette d’alarme du panéliste: «Tuer les abeilles, c’est se faire harakiri, c’est-à-dire, c’est comme si on provoquait un suicide planétaire».  Si l’alerte paraît hyperbolique, voire alarmiste, elle ne saurait éluder un contexte mondial on ne peut plus alarmant. «La vie des abeilles et celle des écosystèmes sont aujourd’hui menacées. Parmi les menaces qui pèsent sur les abeilles, il y a la déforestation, l’usage des pesticides, la cueillette du miel par le brûlage des abeilles et l’abatage des arbres. Ce qui explique que dans certaines régions de Chine, du Moyen-Orient ou d’Amérique, les abeilles aient déjà quasiment disparu».
Pour avoir butiné ces mots, les conseillers départementaux présents dans la salle ont exprimé leur satisfaction pour ces informations reçues au sujet de l’abeille. «Nous ignorions beaucoup de choses de l’abeille. Aujourd’hui, nous sommes remplis de connaissances utiles et nous avons compris la nécessité de sauvegarder ces insectes. Nous devons ainsi changer nos mentalités», s’est félicité Oscar Tchivika.
«Grâce à cet exposé des experts de Ya Diyi, j’ai compris que l’abeille, c’est toute une école. Une école d’hygiène, de sécurité et d’environnement. Mais l’abeille, c’est aussi cet insecte qui nous enseigne l’art du vivre ensemble, de l’unité de la concorde, de l’ordre et de la discipline. Et si nous les humains on s’inspirait des abeilles? En tout cas, je m’engage à préserver l’abeille», a déclaré Hélène Bouanga, conseillère départementale élue de la circonscription de Nzambi.
Signalons que cette communication est intervenue à la veille de la journée mondiale de l’environnement, célébrée le thème sous le thème: «La restauration des terres, la désertification et la résilience à la sécheresse». La Coopérative Ya Diyi dispose d’un Centre de formation en apiculture professionnelle, l’unique agréé au Congo.

John NDINGA NGOMA

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