La situation des droits de l’homme en République du Congo a été examinée pour la quatrième fois, du 22 janvier au 2 février 2024, dans le cadre de l’Epu (Examen périodique universel) du Conseil des droits de l’homme des Nations unies. A l’issue de ce passage à l’Epu, la République du Congo a accepté formellement 232 recommandations sur un total de 244 recommandations formulées par ses pairs.
Les organisations des droits de l’homme félicitent le gouvernement congolais pour cet engagement officiel pris, de mettre en œuvre toutes les recommandations acceptées. L’adoption de ces recommandations est une étape importante dans la reconnaissance des responsabilités de l’État congolais pour le respect, la protection et la mise en œuvre des droits humains dans le pays.
Par ailleurs, les organisations de défense des droits de l’homme soulignent, en particulier, l’acceptation de la recommandation relative à l’abolition du régime de l’autorisation préalable applicable aux manifestations pacifiques, dans un contexte des atteintes massives à l’espace civique et démocratique. Cette acceptation, par le gouvernement congolais, traduit une volonté claire de garantir, sans entrave, le droit constitutionnel à la liberté d’expression, d’association et de rassemblement pacifique.
Ainsi, pour accompagner le gouvernement congolais, dans cette démarche progressiste, une coalition des organisations de la société civile a travaillé sur un projet de texte de loi conforme à cette recommandation d’abolir le régime de l’autorisation préalable applicable aux manifestations pacifiques.
Ce projet de texte de loi, proposé par les organisations de défense des droits de l’homme, sera soumis officiellement au gouvernement, puis au parlement, afin de faciliter, au plus vite, l’enclenchement du processus devant conduire à la mise en œuvre effective de cette recommandation. Les organisations sont d’ores et déjà dans une démarche de plaidoyer actif, afin d’accompagner le gouvernement à ce sujet. Elles sont également engagées à vulgariser les autres recommandations afin que la population soit informée et s’active à réclamer ses droits humains.
Rappelons que le C.d.h (Conseil des droits de l’homme) est un organe intergouvernemental du système des Nations unies, créé en 2006 par l’Assemblée générale. Il est chargé de renforcer la promotion et la protection des droits de l’homme dans le monde et de traiter les situations de violation des droits de l’homme et de formuler des recommandations à leur sujet. Son siège est au Palais des Nations, à Genève, en Suisse.
Les organisations
signataires:
– Cercle Uni pour les Droits de l’Homme et la Culture de Paix (CUDHOC);
– Cercle d’Encadrement Communautaire pour le Développement (CECD);
– Association Le Devoir des Hommes (LeDeHo);
– Mouvement pour la Culture Citoyenne (MCC);
– Association pour les Droits de l’Homme et l’Univers Carcéral (ADHUC);
– Association Kaani Assistance;
– Centre d’Actions pour le Développement (CAD);
– Programme d’Assistance Juridique pour l’Égalité en Droit (PAJED);
– Cadre de Concertation des Réseaux d’Organisations de la Société Civile (CACROS).