L’O.2c.d (Observatoire congolais des droits des consommateurs) a organisé, du 10 au 11 juin 2025, au siège du F.j.e.c (Forum des jeunes entreprises du Congo), à Brazzaville, un atelier de renforcement des capacités des membres des Cosa (Comités de santé) de Brazzaville, venus des districts sanitaires de l’Île Mbamou, Talangaï, Ouenzé, Makélékélé et Mfilou-Ngamaba. Cette formation a, également, concerné les représentants du Rac (Réseau des associations des consommateurs), dans l’objectif de les sensibiliser sur les obligations dévolues aux représentants des usagers au sein des formations sanitaires, pour améliorer la couverture des soins.
Selon René Ngouala, président du comité de suivi de l’O.2c.d, qui a présidé la cérémonie d’ouverture, en présence du prof Richard Bileckot, inspecteur général de la santé, Mermans Babounga Ngondo, secrétaire exécutif de l’O.2c.d, l’atelier «apporte une réponse à la revue du secteur de santé réalisée en 2018 qui avait identifié entre autres faiblesses, la faible participation de la société civile et des communautés au fonctionnement du système sanitaire».
Cet atelier a permis aux participants de suivre deux communications sur la gestion d’une formation sanitaire. La première communication a porté sur le «rôle, les acteurs et le fonctionnement du Comité des usagers des hôpitaux», développée par le prof Richard Bileckot et la seconde sur «le rôle et le fonctionnement du Comité des usagers: cas de la France», présentée par Christian Khaliffa.
A travers les échanges qui ont suivi, les participants ont relevé que le Comité des usagers est un organe consultatif mis en place dans les hôpitaux, pour promouvoir la participation citoyenne et contribuer à l’amélioration de la qualité des soins. Cet organe joue un rôle, essentiel dans la défense des droits des patients.
Cette session de partage, qui a été suivie en visioconférence par Christian Khalifa, président de l’association de défense des consommateurs, Indecosa, liée à la C.g.t (Confédération générale des travailleurs), depuis la France, a été aussi marquée par la vulgarisation du projet de la charte du patient élaboré par la société civile avec l’implication du Ministère de la santé et de la population.
Des recommandations ont été adoptées à l’issue des travaux. «Cette formation était nécessaire et importante, pour que nous puissions bien savoir la place et le rôle des Cosa et savoir aussi qu’au niveau des hôpitaux de référence, il y a aussi des Comités des usagers. La formation est capitale pour voir beaucoup de choses s’améliorer dans le système de santé. Actuellement, les formations sanitaires sont gérées en cogestion. Il y a une partie représentée par le service technique et une autre par la communauté, à travers les Cosa», a confié, à la fin des travaux, un participant, le Dr Nelson Bokalé, médecin-chef du District sanitaire de l’Île Mbamou.
«Ce renforcement de capacités est nécessaire pour nous, afin d’aller dans le sens de l’amélioration des capacités opérationnelles dans la gestion des Comités de santé et des hôpitaux. Nous souhaitons de l’amélioration à tout moment», a pour sa part affirmé Arsène Ibara, président du Cosa du C.s.i (Centre de santé intégré) Fleuve Congo, dans le District sanitaire de Talangaï.
Martin BALOUATA-MALEKA








