La Cosumaf (Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale) a organisé, mardi 20 septembre 2022, en partenariat avec le Ministère des finances, du budget et du portefeuille public, une journée de l’émetteur, pour faire la présentation des produits du marché financier de la Cemac (Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale), à l’Hôtel Radisson Blu, à Brazzaville.
Ouverte par Rigobert Roger Andély, ministre des finances, du budget et du portefeuille public, en présence de l’ambassadeur Nagoum Yamassoum, de nationalité tchadienne, président de la Cosumaf, la journée de l’émetteur a permis de montrer l’intérêt, les opportunités ainsi que les outils de l’introduction d’une entreprise en bourse et l’émission obligataire à la B.v.m.a.c (Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale), pour mobiliser des financements à moindre coût.
On a aussi noté la présence du président de la B.d.e.a.c (Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale), du représentant du directeur national de la B.e.a.c (Banque des Etats d’Afrique centrale), le représentant-résident du F.m.i (Fonds monétaire international), de la secrétaire générale et des commissaires de la Cosumaf, des directeurs généraux des acteurs du marché financier national.
La journée de l’émetteur organisée par la Cosumaf avait pour thème principal: «Introduction en bourse: opportunité et retour d’expériences réussies». Elle a visé les entreprises du portefeuille public, qui sont éligibles à la bourse. Les échanges ont permis de connaître la dynamique de renforcement de la mobilisation de l’épargne publique, pour le financement des économies des pays de la sous-région.
Les Chefs d’Etat de la Cemac avaient pris l’engagement d’encourager les entreprises de leurs pays à s’introduire en bourse. Pour sa part, le Congo avait choisi, à partir de 2020, quatre entreprises publiques, actuellement en processus d’introduction à la Bourse de la Cemac. Il s’agit des sociétés Congo-Télécom, L.c.d.e (La congolaise des eaux), E2c (Energie électrique du Congo) et la C.e.c (Centrale électrique du Congo). La rencontre de Brazzaville a permis de faire le point de ce processus.
«La journée de l’émetteur est placée au cœur de la stratégie de la Cosumaf d’accompagner le développement du marché financier et de promouvoir les instruments financiers mis en place. L’objectif est d’informer les autorités de la République du Congo, le public, les sociétés publiques et privées de l’existence des ressources qu’offre le marché financier de la Cemac, en termes d’opportunités de financements», a déclaré l’ambassadeur Nagoum Yamassoum à l’ouverture des travaux,
Ouvrant la journée, le ministre Rigobert Roger Andely a précisé que «l’objectif de la journée de l’émetteur est de présenter aux agents économiques congolais en général et en particulier aux entreprises et à l’Etat, les enjeux et l’intérêt de recourir aux produits du marché financier, pour la diversification de leurs sources de financement ainsi que de leur développement».
La journée s’est déroulée avec trois panels composés, chacun, de trois ou quatre communicateurs et un modérateur. Le premier a porté sur «l’introduction en bourse et la cession des participations de l’Etat du Congo: état des lieux, opportunités et défis». Le deuxième avait pour thème: «Préparation à une introduction en bourse ou à une émission obligataire pour une entreprise publique ou privée dans le contexte de l’Afrique centrale». Enfin, le troisième a tablé sur «le retour d’expérience d’une introduction en bourse sur le marché financier».
Signalons que dans l’architecture du marché financier de l’Afrique centrale, il y a la Cosumaf, basée à Libreville, au Gabon. Elle est l’organe de régulation et de contrôle des différents acteurs du marché financier d’Afrique centrale. A côté, il y a la B.v.m.a.c, la bourse unifiée basée à Douala, au Cameroun.
Martin
BALOUATA-MALEKA