Conformément au nouveau cadre juridique des finances publiques issu des directives de la Cemac (Communauté économique et monétaire), la Cour des comptes et de discipline budgétaire doit être dotée des instruments indispensables à son fonctionnement, afin de s’arrimer aux standards internationaux en matière de contrôle des finances publiques. Ainsi, avec l’appui du Prisp (Projet des réformes intégrées du secteur public), financé par la Banque mondiale, les cadres de cette institution de contrôle des finances publiques ont suivi, du 12 au 17 juin 2023, au Centre international de conférence de Kintélé, un atelier de renforcement des capacités professionnelles qui leur a permis de valider les guides méthodologiques d’audit des manuels de procédures de la cour et de s’en approprier.
L’atelier était ouvert par Charles Emile Appesse, premier président de la Cour des comptes et de discipline budgétaire, en présence de Mounianga Boukongou, directeur de cabinet du ministre du contrôle d’Etat, de la qualité du service public et de la lutte contre les antivaleurs dans l’administration publique, Thomas Bandia, coordonnateur du Prisp et Ludovic Ngouala, avocat général à la cour des comptes.
Le but visé par cette formation est de permettre à la cour des comptes et de discipline budgétaire de contribuer à renforcer la qualité de l’activité de contrôle, pour la rendre conforme aux bonnes pratiques. Les participants ont analysé plusieurs documents relatifs aux projets de guides d’audit de conformité, d’audit financier, d’audit direct de performance, d’audit d’attestation de la performance, de contrôle des marchés publics et le projet de manuel juridictionnel et de manuel de procédure de discipline financière.
L’appropriation de l’ensemble de ces documents permettra au personnel de la Cour des comptes de mener à bien leurs missions de contrôle juridictionnel qui comprend le jugement des comptes et la sanction des fautes de gestion, ainsi que les avis portant sur la qualité et la sincérité des comptes de l’Etat.
A l’ouverture des travaux, Thomas Bandia a rappelé que «le Prisp est un outil stratégique d’accompagnement du gouvernement, pour relever les défis de la gouvernance économique et financière qui se posaient, avec acuité, dans le secteur public. C’est dans ce contexte que le Prisp n’a point hésité d’appuyer la Cour des comptes et de discipline budgétaire, dans la réalisation de plusieurs de ses activités».
Ouvrant les travaux, Charles Emile Appesse a souligné que «cette armature de documents démontre, à plus d’un titre, la détermination de la Cour des comptes et de discipline budgétaire, à jouer pleinement et de manière efficace et efficiente, sa partition dans le concert de la bonne gouvernance des deniers de l’Etat. Elle renforce l’arrimage de la cour aux standards internationaux, en matière de contrôle des finances publiques, édictés par l’Organisation internationale des institutions supérieures de contrôle des finances dont elle est membre».
Martin BALOUATA-MALEKA