Sur instruction du comité de haut niveau de l’U.a (Union africaine) sur la Libye, que dirige le Président Denis Sassou-Nguesso, une délégation de l’U.a, conduite par le ministre congolais des affaires étrangères, de la Francophonie et des Congolais de l’étranger, a séjourné en Libye, notamment à Tripoli et à Benghazi, pour tenter de relancer le processus de paix, dans l’impasse depuis la démission, le 16 avril dernier, de l’émissaire du secrétaire général des Nations unies pour la Libye, Abdoulaye Bathily, et le report sine die de la conférence de réconciliation inter-libyenne, qui devait se tenir le 28 avril, à Syrte.
Décidemment, l’engagement du médiateur de l’Union africaine pour le retour de la paix en Libye ne faiblit pas. En effet, la démission d’Abdoulaye Bathily n’a pas du tout découragé le Président congolais, Denis Sassou-Nguesso, qui l’a d’ailleurs reçu en audience, le jeudi 25 avril, à sa résidence du Plateau, à Brazzaville. Abdoulaye Bathily a, personnellement, expliqué au Président du comité de haut niveau, les raisons qui l’ont motivées à jeter l’éponge.
Après avoir consulté ses pairs du comité de haut niveau, il a décidé de dépêcher une délégation en Libye. Dans ce pays déchiré par la guerre depuis 2011, après l’assassinat de Mouhammar Kaddafi, Jean-Claude Gakosso a échangé avec les principaux protagonistes de la crise inter-libyenne. Le but étant de relancer le processus de paix quasiment dans l’impasse, après la démission du représentant du secrétaire général des Nations unies pour la Libye, le Sénégalais Abdoulaye Bathily. Du coup, la conférence de réconciliation inter-libyenne a été reportée sine die.
Pourtant, ces assises tant attendues doivent baliser la marche vers des élections inclusives, transparentes et apaisées en Libye. Une échéance considérée comme condition sine-qua-non du retour à la paix et rétablir l’unité du pays. «La mise en œuvre du processus de réconciliation inter-libyennes doit se poursuivre selon de nouvelles modalités», telle est la moisson essentielle de la dernière mission l’Union africaine en terre libyenne.
Du 2 au 5 mai, dans la capitale libyenne, Tripoli, ces hauts cadres de l’Union africaine qui accompagnaient Jean-Claude Gakosso ont rencontré le vice-président du conseil présidentiel libyen, en charge de la réconciliation, et le ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale.
Les 6 et 7 mai dernier, la délégation de l’Union africaine a mis le cap sur la ville de Benghazi, dans l’Est libyen, où elle a tour-à-tour échangé avec le chef de l’Armée nationale libyenne, le maréchal Afthar, avec le premier ministre du gouvernement libyen, le ministre des affaires étrangères, Abdel Majid Issa, et les membres du comité préparatoire de la conférence de réconciliation inter-libyenne de cette partie du pays.
Hervé EKIRONO