«L’évacuation des eaux de surface pose problèmes dans certains quartiers de Brazzaville et Pointe-Noire». Cette préoccupation taraude l’esprit de l’ingénieur en travaux publics, Druphin Aymar Kouansi, qui veut que les pouvoirs publics arrivent à y trouver des solutions. Il propose que le secteur de l’assainissement adopte le principe du coefficient de ruissellement, pour que tous les travaux soient dimensionnés sur la base de ce coefficient, dans la construction des systèmes d’évacuation des eaux.
Certaines routes sont mal aménagées, à cause de la mauvaise interprétation du profil topographique. Les courbes de niveau, notamment les lignes de crête et les lignes de talweg, ne sont pas respectées. Ce qui fait que plusieurs caniveaux ne recueillent pas les eaux de surface dans les quartiers. Comme il n’y a pas de coefficient de ruissellement, le dimensionnement se fait par tâtonnement. C’est ce constat qui amène l’ingénieur Kouansi à dire que «l’évacuation des eaux de surface pose problème dans certains quartiers de Brazzaville et de Pointe-Noire».
«Je sollicite de doter le secteur de l’assainissement d’un coefficient de ruissellement, pour que tous les travaux soient dimensionnés sur la base de ce coefficient. L’absence de système d’évacuation des eaux de surface a des conséquences particulièrement graves sur les populations, lorsque le sol présente une pente très accentuée ou lorsqu’il est très plat», a-t-il affirmé.
En cas de forte déclivité ou inclinaison, donc une pente très accentuée, comme dans certains quartiers de Brazzaville et de Pointe-Noire, les eaux de rivière coulent avec violence, endommageant les bâtiments, érodant le sol et provoquant parfois des glissements de terrains. La terre arrachée au flanc d’une colline est généralement déposée au pied de la colline et il a parfois suffi d’une seule pluie torrentielle, pour engloutir complétement des maisons.
Inversement, là où le terrain est plat comme à Massina, Latanaf, Ouenzé, Jacques Opangault et Simba pelle, etc, à Brazzaville, de nombreux quartiers sont inondés au moins une ou deux fois par an. Les habitants doivent apprendre à vivre dans de telles conditions. Parfois, les gens construisent leurs logis sur pilotis et y accèdent par une passerelle suspendue. Mais, celle-ci est instable et il est très facile de perdre l’équilibre et de tomber dans l’eau boueuse et polluée située en contre-bas.
«Le nombre de personnes noyées en cas d’inondation ou de personnes englouties à cause du glissement de terrains ou dans les décombres des habitations est peut-être l’exemple le plus dramatique des souffrances que l’installation d’un système d’écoulement des eaux de surface peut contribuer à alléger. Mais, il y a aussi, moins visible pour l’observateur extérieur, mais plus grave pour les populations d’une modeste agglomération, les résultats de la stagnation des eaux, avec son inévitable cortège de maladies, d’infirmités et de deuil», a-t-il fait observer.
Propos recueillis par
Chrysostome
FOUCK ZONZEKA