La mort d’un jeune français, Nahel, tué à 17 ans, par un policier à Nanterre, mardi 27 juin dernier, a mis le feu aux poudres dans les banlieues de nombreuses villes françaises, durant cinq jours environ. Les populations, particulièrement les jeunes et les adolescents, sont sortis dans les rues pour manifester leur colère, en affrontant les forces de sécurité avec des cocktails molotov ou des projectiles de fortune, faisant des dégâts importants: il y aurait quelques 5.000 véhicules incendiés, 10.000 feux de poubelles, près de 1.000 bâtiments brûlés ou dégradés et 250 attaques de commissariats ou de gendarmeries.
Le climat s’est apaisé à partir du 3 juillet. Plus de 1200 émeutiers déférés devant la justice dont 380 incarcérés, alors qu’on parle de 737 policiers blessés légers et de quatre morts dont les causes restent à déterminer. Ces émeutes et les violences policières qui ont servi à les réprimer ont généré des images effroyables qui interrogent tout de même sur les droits de l’homme dans la mère patrie qui leur a donné une dimension universelle. Ce ne serait pas un abus de langage de dire que le gouvernement français a fait un usage excessif voire abusif des forces de sécurité contre des manifestants civils. Un peu comme en Afrique. A la seule différence qu’on n’a pas entendu parler de l’usage de balles réelles. Ces violences urbaines prouvent sans nul doute l’échec de la politique française d’intégration, dans un pays qui a du mal à gérer la diversité raciale et ethnique de sa population. Comme quoi, les Etats ont parfois les mêmes difficultés, qu’ils soient développés ou moins développés.

Au Sénégal, le Président Macky Sall a joué la carte de grand démocrate, en renonçant à briguer un troisième mandat. Son annonce est venue tout de même en retard, pour lui conférer cette étiquette aussi vite. Tout donne à penser qu’il a seulement éviter le pire à son pays.
Macky Sall était, en effet, tenté d’explorer la voie du troisième mandat, à l’exemple de l’Ivoirien Alassane Ouattara, en maintenant le suspense pendant longtemps. Mais, le Sénégal n’est pas la Côte d’Ivoire. Evidemment, chaque pays a son histoire et donc son destin. Connu pour être un exemple de démocratie en Afrique francophone, le Sénégal a donné l’image d’un pays où la démocratie connaissait un recul, ces derniers temps, avec les affaires Ousmane Sonko, sur fond de suspense sur la volonté du Président Macky Sall de se représenter.
Celui-ci s’est ravisé. Mieux vaut tard que jamais, dit l’adage. Sa décision contribue à apaiser le climat politique, permettant au Sénégal d’aborder la prochaine élection présidentielle, avec moins de tension. C’est une décision à saluer.

L’HORIZON AFRICAIN

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