Cour des comptes et de discipline budgétaire

Décès en France, du magistrat Charles Emile Apesse, premier président de la cour

Le premier président de la Cour des comptes et de discipline budgétaire, Charles Emile Apesse, magistrat hors hiérarchie de deuxième échelon, est décédé dans un hôpital parisien, en France, dimanche 2 mars 2025,  à l’âge de 70 ans. D’après les témoignages, il était évacué médicalement en France, après la dégradation de sa situation de santé, alors qu’il était longtemps souffrant à Brazzaville.

Né en 1955, Charles Emile Apesse a été nommé premier président de la Cour des comptes et de discipline budgétaire, par décret présidentiel en 2013. Il aura donc passé un peu plus de 12 ans à la tête de cette institution constitutionnelle. Magistrat de profession, il a connu une carrière florissante, marquée par un événement judiciaire complexe, le procès sur l’affaire des 353 disparus du beach de Brazzaville, en août 2005.
Le magistrat Charles Emile Apesse
En tant que magistrat, Charles Emile Apesse se fait connaître par son intégrité et son dévouement professionnels à Dolisie où il est procureur de la République près le Tribunal de grande instance. Il fera parler de lui comme un magistrat rigoureux à Pointe-Noire où il est ensuite nommé comme premier président de la Cour d’appel. En mai 2001, il est muté à Brazzaville comme premier président de la Cour d’appel. A la fin de la Transition flexible (1997-2002), on lui confie la mission de diriger la Ceni (Commission électorale nationale indépendante) qui organise, en 2002, les premiers scrutins démocratiques post-guerre. A l’élection présidentielle de 2002, le Président de la Transition, Denis Sassou-Nguesso, candidat indépendant, est proclamé élu avec 89,41% des suffrages exprimés, tandis que son poursuivant, Joseph Kignoumbi Kia M’Boungou, est crédité de 2,76% des voix. Ce premier scrutin présidentiel post-guerre avait connu sept candidats dont feue Angèle Bandou, Jean-Félix Demba Ntélo, Luc Adamo Matéta, feu Côme Mankassa et Bonaventure Mizidy.
En sa qualité de premier président de la Cour d’appel de Brazzaville, il dirige la Cour criminelle qui, en juillet et août 2005, tient le procès sur l’affaire des 353 disparus du beach de Brazzaville. Sur le banc des accusés, il y a une quinzaine d’officiers supérieurs et généraux de l’armée et de la police. L’arrêt rendu par cette cour, après trois semaines de procès retransmis en direct à la radio et à la télévision nationales, reconnaîtra l’Etat coupable de la disparition de 85 personnes alors que tous les officiers sont acquittés.
Après une longue traversée du désert, Charles Emile Apesse est nommé en 2013 président de la Cour des comptes et de discipline budgétaire. Il était un magistrat connu pour sa rigueur et son intégrité professionnelles, et comme un homme ouvert qui n’a jamais versé dans le repli identitaire, luttant pour la bonne gouvernance et la transparence dans la gestion des finances publiques.
Martin BALOUATA-MALEKA

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