Denis Sassou-Nguesso, sur l’opération de la D.g.s.p
«Dans tous mes discours,
j’insiste toujours sur les questions de paix»
Le point de presse tenu vendredi 24 octobre 2025, à la fin de la cérémonie d’inauguration officielle du Complexe scolaire de la liberté, à Talangaï, le sixième arrondissement de Brazzaville, a donné l’occasion aux journalistes de faire réagir le Président de la République, Denis Sassou-Nguesso, sur l’opération de lutte contre les bandits bébés noirs et kulunas, menée depuis quelques semaines par la D.g.s.p (Direction générale de la sécurité publique). Répondant à la question de notre confrère, Roger Essouli, de Radio-Congo, il a affirmé avoir lui-même donné l’ordre de mener cette opération, dans l’objectif de rétablir la sécurité et la paix. Insistant sur ce dernier aspect, il a rappelé que «dans tous ses discours, il insiste toujours sur les questions de paix». Voici l’intégralité de sa réaction.
«Tout de suite, je dois vous le dire, peut-être que vous manquez de curiosité, vous demander qu’il vous suffise de lire le décret qui crée la sécurité présidentielle, pour vous rendre compte de ce que la sécurité présidentielle est partie intégrante de la Force publique et elle doit participer au maintien de l’ordre public, la sécurité du peuple, si cela est nécessaire. Je crois que vous le savez, des unités de la Sécurité présidentielle ont participé aux opérations dans le Pool avec succès, parce qu’aussi, ils ont une formation particulière et sévère, solide. Et donc, ils sont dans leur rôle. Le commandant en chef peut désigner une unité pour réaliser une opération spéciale.
Croyez-moi, ce n’est pas un feu de paille. Vous voyez, vous les Congolais, vous êtes habitués à cela, à l’animation des premiers moments et puis tout s’éteint. Ce n’est pas possible. Je vous renvoie, vous qui êtes des journalistes, à la lecture de tous mes discours. Dans tous mes discours, j’insiste toujours sur les questions de paix. Toujours!
Les Congolais ont souvent la mémoire courte, les historiens peuvent regarder et découvrir que notre pays, depuis même la proclamation de la République jusqu’aux plus tragiques événements de 1997, 98, 99, notre pays n’a pas réellement connu la paix. C’était toujours un événement, puis un autre; violence et une autre violence. Regardez, lisez, vous êtes des intellectuels, observez bien, vous verrez que notre pays n’a vécu durant toute cette période que dans un climat de tumulte, de violences, etc.
Et nous, nous avons décidé, surtout à partir de l’An 2000, de faire que les populations de notre pays vivent et travaillent en paix. C’est pour ça que vous le voyez dans tous mes discours.
Alors, nous ne pouvons pas laisser pareille situation se développer dans nos villes et même à l’intérieur. Ce ne sera pas possible. La Sécurité présidentielle, oui, parce que j’ai vu que l’opération patinait un peu avec les autres corps de la sécurité, j’ai ordonné qu’elle intervienne aussi, comme j’avais ordonné aussi, qu’elle intervienne lors des opérations dans le Pool. Les autres forces participeront bien sûr, le ministre de l’intérieur a mes instructions à ce sujet et nous ne pouvons pas laisser cette situation perdurer. La Force publique dans son ensemble fera en sorte que le peuple, partout dans le pays, retrouve la paix.
Vous voyez, nous avons observé en France, lorsque le terrorisme est rentré dans les villes de France, les autorités de ce pays ont lancé une opération vigipirate. Ce n’était plus seulement l’affaire des policiers ou des gendarmes, c’était l’armée. L’armée a dû intervenir pour ramener la paix et la sécurité dans ce pays-là. Et ce sera ainsi ici. Je pense que les populations commencent déjà, à Brazzaville, à vivre (applaudissements). Ce sera la même chose partout, on agira prioritairement à Brazzaville et à Pointe-Noire. Nous voyons que ces brigands, quand la Force publique intervient dans une ville, ils s’enfuient dans d’autres. On les traquera dans ces autres villes. Ce ne sera pas un feu de paille, chers amis, vous le constaterez».
Propos recueillis par Hervé EKIRONO
Reportage
(En ouvrant le reportage, pousser le curseur vers la fin de la vidéo, pour suivre le point de presse)
