S’il faut se féliciter du calme qui règne, désormais, dans le Département du Pool, depuis la signature, le 23 décembre 2017, à Kinkala, d’un accord de cessez-le-feu et de cessation des hostilités entre le gouvernement et le pasteur Ntumi, et la mise en œuvre de cet accord à travers le ramassage des armes et la réinsertion sociale des populations, on ne saurait oublier le fait important que pour assoir définitivement la paix, il faut rétablir l’autorité de l’Etat sur l’étendue de ce département. Or, il s’avère que des zones continuent d’échapper à l’autorité de l’Etat, en demeurant sous la coupe des proches du pasteur Ntumi qui y dictent leur loi.

Un fait s’est produit, vers la fin du mois d’avril, au village Kimanika, à l’entrée de la forêt de Bangou, dans le District de Mindouli. Deux propriétaires terriens habitant à Mpassi-Mpassi, venus chercher leur rente à Kimanika, y avaient été séquestrés, par Kévin Bintsangou, frère du pasteur Ntoumi, qui règne en maître dans cette zone, tenant la justice à l’égard des habitants, distribuant des sanctions qu’il fait exécuter dans la terreur.
Il exigeait une rançon de 200 mille francs Cfa et un bœuf à chacun des malheureux propriétaires terriens pour les libérer. Ces derniers avaient dû effectivement faire venir les deux bœufs et on ne sait pas s’ils avaient pu réunir la somme exigée à chacun d’eux. Toujours est-il qu’ils étaient remis en liberté, après quatre jours de séquestration. Puis, Kévin Bintsangou a voulu envoyer ses deux bœufs à Brazzaville pour être vendus. Ce sont des militaires qui ont finalement ravi les deux bœufs.
En février dernier, les responsables du C.n.r (Conseil national des républicains), le parti de Frédéric Bintsangou, alias pasteur Ntumi, avaient tenu une conférence de presse, à l’immeuble de La Semaine Africaine, à Brazzaville, pour exiger «la détermination du statut du pasteur Ntumi». Alors, comment le président du C.n.r peut-il accéder à un statut d’homme d’Etat, si ses proches continuent d’empêcher l’Etat d’exercer son autorité au profit de la paix sur toute l’étendue du territoire départemental? C’est la question qu’il faut se poser. Le Programme de désarmement, démobilisation et réintégration a été relancé. Il n’y a pas de raison d’empêcher l’exercice de l’autorité de l’Etat dans une moindre portion du territoire départemental.

Urbain NZABANI

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