Conformément au règlement intérieur de l’Assemblée nationale, après chaque session, une descente parlementaire est organisée par les députés pour rendre compte à leurs mandants sur ce qui a été fait durant la session. Ainsi, Joseph Badiabio, député U.d.h yuki (opposition) élu dans la deuxième circonscription de Makélékélé, à Brazzaville, a effectué sa descente parlementaire, mercredi 31 janvier 2024, au C.e.g Angola-Libre. Accompagné de son collègue, le député Préférence Matsima, élu dans la deuxième circonscription de Bacongo, il était assisté du représentant de l’administrateur-maire.

Les citadins des quartiers Météo, Mamba et Moukoundzi-Ngouaka, pour la plupart militants de l’U.d.h-yuki, s’étaient mobilisés en grand nombre, pour venir écouter leur député, Joseph Badiabio, faire le point des travaux de la troisième session ordinaire (administrative) de l’assemblée nationale, tenue du 2 juin au 13 août 2023, d’une part et de la quatrième session ordinaire (budgétaire), tenue du 15 octobre au 23 décembre 2023 d’autre part.
En, introduction, il leur a d’abord expliqué que les rencontres n’ont pas été régulières, pour des raisons indépendantes de sa volonté. «Nous avons évolué dans un contexte assez particulier ponctué par des évènements bloquants et surtout paralysants, au risque de reporter involontairement notre devoir parlementaire qui consiste entre autres, à réaliser nos descentes parlementaires à l’issue des sessions», a-t-il indiqué dans son mot introductif.
Puis, il s’est mis à présenter longuement le travail abattu à l’hémicycle, d’abord au cours de la session administrative. Parmi les douze affaires inscrites, il s’est appesanti sur trois d’entre elles. Il s’agit du projet de loi portant transformation du Fonds d’impulsion, de garanti et d’accompagnement (Figa) des très petites, petites et moyennes entreprises et de l’artisanat en établissement public à caractère industriel et commercial (Epic); du projet de loi portant gestion durable de l’environnement en République du Congo qui intègre, pour des actions à venir, les préoccupations actuelles relevées à l’échelle internationale, notamment la gestion des tourbières, la protection et la conservation de la biodiversité, l’éducation environnementale, etc, et de la proposition de loi de l’honorable Bahamboula Prince Bertrand, relative à l’interopérabilité et à l’ouverture du canal Ussd aux fournisseurs de services à valeur ajoutée (Sva) en République du Congo. Il est important de relever qu’avant, dans notre pays, les codes Ussd étaient exclusivement détenus par les opérateurs de téléphonie mobile (M.t.n et Airtel). En libéralisant l’accès au canal Ussd, la loi ci-dessus citée favorisera l’accroissement des plateformes e-commerces et l’essor des T.p.e/P.m.e dans notre pays. Il a précisé «que cette proposition de loi a été examinée par la Commission éducation, culture, sciences et technologie qu’il a la charge de diriger, avant d’être présentée en plénière pour adoption».
En ce qui concerne les travaux de la quatrième session ordinaire (budgétaire), qui a connu dix-huit affaires à son ordre du jour, dont quatorze ont été examinées et adoptées, l’accent a été mis sur le projet de loi de finances pour l’année 2024. Ce projet de loi a été adopté «dans ses grands agrégats», en recettes, à la somme de 2.662 milliards 211 millions de francs Cfa, et en dépenses, à la somme de 2.088 milliards 951 millions de francs Cfa. Ce budget prévoit de dégager un excédent budgétaire estimé à 573 milliards 260 millions de francs Cfa destiné à contribuer à la réduction du déficit de trésorerie.
Trois questions ont été posées au député sur la vie du parti, l’U.d.h-yuki, la mission qu’il a réalisée en compagnie du président de l’assemblée nationale à Kindamba (Département du Pool) et sur la loi relative à l’environnement. «Je suis le président du parti. J’ai bataillé fort pour que le calme revienne au parti», a-t-il dit à propos de la vie du parti. «Nous sommes 151 députés. Votre député faisait partie des douze que le président de l’assemblée nationale, l’honorable Isidore Mvouba, avait choisis pour l’accompagner. C’est un honneur. N’écoutez pas ce que les gens disent dans la rue», a-t-il rétorqué à propos de son déplacement à Kindamba. Pour lui, la loi sur l’environnement doit être vulgarisée. «Vous avez raison de demander si elle sera enseignée dans nos écoles. Vous les jeunes, vous devez vous en approprier, afin de rendre notre environnement sain», a-t-il affirmé.

Propos recueillis par
Chrysostome
FOUCK ZONZEKA

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